Un médecin lyonnais pointe du doigt le match OL/Juventus, maintenu quelques jours avant le début du confinement. Pour lui, ce serait le point de départ de la propagation du virus dans le Rhône.
"Le foot accélérateur de l'épidémie", titre le professeur Marcel Garrigou-Grandchamps sur le site de la fédération des médecins de France.Plus précisemment, dans son article, il pointe du doigt la tenue du match OL/Juventus au Groupama Stadium, le 26 février dernier. "Le matin même j’avais adressé un mail à Olivier VERAN, Ministre de la santé, demandant le report de ce match compte tenu du risque de propagation de l’épidémie de COVID-19 qui sévissait en Lombardie au Nord de l’Italie", affirme le médecin.
"Une explosion des cas 2 semaines plus tard"
Pour lui, cette rencontre pourrait même être le "match zéro" de la propagation du Coronavirus dans le Rhône."Exactement 2 semaines plus tard on assistait à une « explosion » des cas de Covid-19 sur le Rhône", justifie-t-il.
Pour appuyer son raisonnement, il fait le parallèle avec le match de ligue des champions Atalanta / Bergame-Valence qui s'est tenu une semaine avant à Milan, rassemblant 46 000 spectateurs. Il précise : "C’est à partir du 4 mars, soit 15 jours après la rencontre, que la courbe du nombre de cas de la ville Lombarde de Bergame a explosé, la ville devenant la plus touchée d’Italie par l’épidémie."
L'ARS dément
Mais l'ARS n'est pas du même avis. Interrogée par Le Parisien, l'Agence régionale de santé a maintenu que “dans les 14 jours qui ont suivi le match du 26 février, les investigations menées individuellement pour chaque cas de Covid-19 confirmé biologiquement n’ont pas mis en évidence de cas en lien avec le match”.