Depuis le 10 avril, date de la fermeture du tunnel pour raisons de sécurité, les commerçants aux alentours ont perdu de nombreux clients. Dans les Hautes-Alpes évidemment, mais côté Isère également ! Et le tunnel ne devrait pas rouvrir avant le 20 juillet, le mouvement de terrain s'accélérant.
Le tunnel est fermé depuis le 10 avril. Il devait rouvrir le 15 juin, puis le 10 juillet... en réalité il ne devrait pas rouvrir avant le 20 juillet. Le mouvement de terrain s'est accéléré ces derniers jours. 400 000 mètres cube, soit 1 million de tonnes, glisse maintenant d' 1 centimètre par jour. Du coup, les travaux de consolidation de la voûte du tunnel vont se transformer en travaux de re-construction.
"La seule solution technique envisageable consiste désormais à démolir la voûte endommagée en faisant précéder cette démolition d’injections de coulis de ciment qui doit démarrer très rapidement, pour stabiliser la roche et prévenir d’éventuelles chutes de blocs à l’occasion de la démolition." explique les préfectures de l'Osère et des Hautes-Alpes dans un communiqué.
En attendant, les commerçants souffrent. Désastre économique côté Hautes-Alpes, pas folichon non plus côté Isère.
Reportage Joëlle Ceroni et Dominique Bourget
Intervenants : Gérard Tortosa Gérant auberge du Freney d'Oisans, Hervé Ougier "Le relais de l'Oisans"Sylvie Tomé
"l'Uissan" produits régionaux, Gilles Vanheule Directeur office tourisme Les 2 Alpes
En attendant mieux, il faut emprunter les navettes lacustres pour traverser le lac du Chambon et relier les 2 départements. Elles font le plein, avec 250 passagers par jour, et devraient s'amplifier dans les jours qui viennent.
A terme, le tunnel pourrait être totalement reconstruit. Mais, pour financer ces travaux conséquents, les départements des Hautes-Alpes et de l'Isère devront solliciter la participation de l'Etat et de l'Europe.
D'autres scénarii ont été proposés : un pont flottant à l'endroit le plus étroit du lac, l'aménagement d'une route sur le versant opposé au tunnel. Mais, pour l'heure, ce ne sont encore que des hypothèses.
Et, selon le vice-président du Conseil Départemental de l'Isère chargé des transports, Bernard Perazio, la route actuelle n'est pas pour autant remise en cause. Affaire à suivre...