Deux-cents nouveaux patients vont être transférés afin de désengorger les hôpitaux d'Auvergne-Rhône-Alpes où les malades du Covid-19 affluent.
Quelque 200 patients vont être transférés depuis les hôpitaux d'Auvergne-Rhône-Alpes, région devenue épicentre de l'épidémie de Covid-19 en France lors de cette seconde vague. Le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) a expliqué sur franceinfo vouloir désengorger les établissements de soin de la région où affluent les malades du coronavirus.
"En un mois, nous avons sextuplé le nombre d'hospitalisés et nous avons fortement augmenté le nombre de patients en réanimation, nous obligeant à adapter et anticiper pour maintenir en permanence un matelas de lits disponibles", a déclaré Jean-Yves Grall dimanche 8 novembre.
L'épidémie continue de progresser dans la région avec un taux d'incidence supérieur à 860 pour 100 000 habitants. L'augmentation des hospitalisations a déjà conduit, depuis le 23 octobre, à transférer 61 patients d'Auvergne-Rhône-Alpes vers d'autres régions comme le Grand-Est, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et la Bretagne afin d'éviter une saturation.
Encore deux semaines "très difficiles sur l'hospitalisation"
Une stratégie vouée à se poursuivre : "Nous envisageons près de 200 transferts entre les deux prochaines semaines, pour permettre de faire face à cette augmentation continue des malades en réanimation", a ajouté le responsable sanitaire, jugeant qu'il était encore "un petit peu tôt pour juger de l'effet du reconfinement".
"En tout état de cause, l'effet sur les hospitalisations sera en décalage d'une dizaine de jours, puisque entre le moment de la contamination et l'hospitalisation, on observe ce délai. Donc pour l'instant nous avons devant nous 15 jours, quoi qu'il arrive, très difficiles sur l'hospitalisation", a-t-il conclu.
Douze patients de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et six de la région Occitanie ont également été transférés vers la Bretagne, selon une carte présentée jeudi à la presse par le ministre de la Santé, Olivier Véran.