Covid-19 : le canton de Genève s'apprête à lancer sa campagne de vaccination en priorisant les personnes à risque

La campagne de vaccination contre le Covid-19 débutera lundi dans le canton de Genève. Les premières doses seront destinées aux personnes âgées de plus de 75 ans, avant une extension à la population générale début 2021.

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La Suisse se met en ordre de bataille pour le lancement d'une vaccination "historique" qui commencera plus tôt que prévu. Alors que la procédure d'homologation avait été annoncée pour durer plusieurs mois, l'autorité Swissmedic a validé le vaccin du laboratoire américain Pfizer-BioNTech samedi. Les 107 000 premières doses ont été livrées à la Suisse mardi 22 décembre. La vaccination sera gratuite et non-obligatoire.

Les cantons seront responsables de l'organisation des opérations dont Genève vient de dévoiler les grandes lignes. Les premières injections interviendront lundi 28 décembre dans le canton genevois, ciblant d'abord les personnes âgées et vulnérables.

 

Priorité aux personnes vulnérables

La première phase se traduira par "des petites actions de vaccination ciblées" faute de doses suffisantes, a résumé l'infectiologue Virginie Masserey, cheffe de la section "Contrôle de l'infection et programme de vaccination" à l'Office fédéral de la santé publique lors d'une conférence de presse.

Les premières doses seront destinées aux plus de 75 ans, risquant davantage de présenter une forme grave de la maladie. La vaccination débutera le 28 décembre au sein d'un immeuble avec encadrement pour personnes âgées, l'équivalent des Ehpad français, fait savoir le canton de Genève dans un communiqué.

Des doses du vaccin seront également proposées au sein de certaines unités des Hôpitaux universitaires de Genève accueillant des patients à risque. Puis seront concernés, à compter du 4 janvier, les résidents des établissements médico-sociaux.

"En fonction de la livraison des autres lots", la vaccination sera progressivement étendue à la classe d'âge 65-74 ans ainsi qu'aux "personnes de moins de 65 ans ayant un critère de vulnérabilité clinique", poursuit le canton. Les personnes concernées recevront un courrier nominatif courant janvier.

Lorsque les approvisionnements seront suffisants, probablement en février, les vaccins seront proposés à toute la population à l'exception des femmes enceintes et des moins de 16 ans "par manque de données", toujours selon le canton de Genève.

 

Un départ plus rapide que prévu

La Suisse avançait début décembre un horizon de plusieurs mois avant de se lancer. "Les agences européennes et américaines demandent deux mois de suivi. Alors qu'en Suisse, on garde la règle habituelle qui est de dire : on suit plus longtemps que deux mois. Habituellement, c'est jusqu'à la fin de l'essai de phase 3, qui est, par définition, de six mois", faisait valoir Claire-Anne Siegrist, directrice du centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève.

Entretemps, Pfizer a fourni de plus amples données sur son vaccin et l'autorité d'homologation des produits thérapeutiques, Swissmedic, a donné son feu vert. Un "signe de la qualité, de l'efficacité et de la sécurité de ce vaccin", selon Virginie Masserey. Deux autres vaccins des laboratoires Oxford-AstraZeneca et Moderna sont toujours à l'étude.

"La vaccination est aussi une décision à prendre pour chaque individu, il faut la prendre en connaissance de cause", a également indiqué le Dr Masserey. La plateforme d'information sur la vaccination en Suisse, Infovac, explique sur son site les différentes étapes du processus d'homologation et le mode d'action des vaccins à ARN messager, comme celui de Pfizer.

Durement touchée par la seconde vague de Covid-19, la Suisse recense un nombre de nouvelles contaminations en "stagnation à un haut niveau", a annoncé Virginie Masserey mardi. Le gouvernement fédéral suisse a pris la semaine dernière de nouvelles mesures pour tenter d'enrayer l'épidémie, impliquant la fermeture des restaurants, établissements culturels et sportifs. Et le Dr Masserey de rappeler que malgré le début des opérations de vaccination, "il faudra du temps jusqu'à ce qu'elles aient réellement un impact sur l'immunité".

 

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