Le gouvernement italien l'a annoncé ce samedi 8 mai. Il a l'intention de lever certaines restrictions pour les voyageurs ayant un test négatif, une preuve de vaccination ou ayant guéri du coronavirus dans les six derniers mois.
L'Italie espère pouvoir lever d'ici à la mi-mai la quarantaine qu'elle impose aux visiteurs des autres pays de l'Union Européenne, du Royaume-Uni et d'Israël à cause de la pandémie de Covid-19, a annoncé samedi 8 mai le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.
« L'objectif est d'à nouveau autoriser les visiteurs de pays étrangers qui ont atteint un haut niveau de vaccination, en relâchant certaines mesures dès la mi-mai », a-t-il déclaré après un entretien avec le ministre de la Santé Roberto Speranza. « Nous travaillons sur la façon de lever la "mini-quarantaine" pour les personnes en provenance de pays européens, du Royaume-Uni et d'Israël, si elles ont un test négatif, une preuve de vaccination ou ont guéri du coronavirus dans les six derniers mois ».
Les restrictions actuelles concernant les arrivées du reste de l'UE arrivent à expiration le 15 mai.
M. Di Maio a ajouté que l'Italie travaillait à augmenter le nombre des vols « exemptés de Covid » depuis et vers les États-Unis, pour lesquels l'obligation de quarantaine serait levée en juin.
L'Italie se déconfine prudemment depuis le 26 avril après des mois de restrictions sanitaires, les bars et restaurants pouvant désormais servir leurs clients en extérieur.
Ce pays attend avec impatience le retour des touristes, cherchant à se remettre d'une dure récession provoquée par la pandémie, mais les experts appellent toujours à la prudence.
Samedi, l'Italie a encore enregistré 10 000 nouveaux cas et 224 morts du Covid-19. Le bilan total y dépasse les 122 000 morts, le pire de l'UE rapporté à sa population.
« Comme, je pense, la plupart des Italiens, je veux rouvrir, je veux que les gens ressortent pour travailler, s'amuser, être ensemble », a déclaré le Premier ministre Mario Draghi à la presse après un sommet de l'UE au Portugal.
« Mais (...) nous devons le faire prudemment, c'est-à-dire calculer le risque que nous prenons », a-t-il ajouté.
M. Draghi a souligné l'importance de mettre en oeuvre le très discuté « passeport vert » dans l'UE, qui permettrait de faciliter les déplacements au sein du bloc des personnes immunisées, vaccinées ou détentrices d'un test négatif au Covid-19.
L'Italie était autrefois la cinquième destination touristique mondiale, mais le nombre des visiteurs étrangers s'y est effondré de plus de 60 % entre 2019 et 2020.