Invité du journal de France 3 Rhône-Alpes mardi 9 mars, le préfet du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes Pascal Mailhos estime que le maître mot de la gestion de cette crise doit le sang froid. "Des mesures ont été prises, nous nous adaptons" at-il confié sur notre plateau.
Pascal Mailhos, le préfet du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, était l'invité du 19/20 sur F3 Rhône-Alpes mardi 9 mars. Il a expliqué les dispositifs de précaution mis en place notamment en ce qui concerne les rassemblements, désormais interdist au dessus de 1000 personnes.
Au cours des derniers jours dans la région, nombre de manifestations ont été annulées. Une des dernières en date est à l'Opéra de Saint-Etienne (1200 places) avec Cavalleria rusticana/ I pagliacci, dont la répétition générale et les 3 représentations ont été annulées.
Avec 900 personnes réunies dans un même lieu, est-ce que le risque n'est pas tout aussi important ?
C'est vrai mais il faut une jauge, et le gouvernement a choisi de passer de 5000, qui était le seuil précédent à 1000 personnes. Je rappelle que même en dessous, on peut considérere, les organisateurs et les maires, que la situation justifie de reporter ou d'zannuler la manifestation. C'est quand même ausi en dehors de cette règle à 1000 une affaire de bon sens aussi et de réflexion au regard des caractéristiques du territoire.
Comment est-ce qu'on gère en dessous de 1000 personnes ?
En dessous de 1000 personnes, les maires nous informent simplement des conditions dans lesquelles et des raisons pour lesquelles ils souhaitent annuler ou reporter un événement. C'est au cas par cas, mais la règle, c'est surtout au dessus de 1000.
Y a-t-il des exceptions possibles ?
Il y a des exceptions au dessus de 1000 quand il y a des considérations d'ordre majeur, pour tenter de maintenir la manifestation, et c'est là c'est aux maires et aux organisateurs de nous les fournir, et c'est à nous de décider si ces exceptions sont réellement majeures.
Que sont ces exceptions majeures ?
Par exemple des manifestations, mais on ne vas pas non plus interdire aux gens d'aller dans des gares, d'utiliser les transports.
Interrogé sur le possible passage en stade 3 dans les prochains jours, le préfet a tenu à rassurer et expliquer les probables effets sur la population.
Peut-on envisager de passer au stade 3 rapidement ?
C'est une décision qui relève du Président de la République en conseil de défense, mais vous avez pu voir qu'on a adapté le stade 2 avec le passa ge de 5000 à 1000 personnes, on peut imaginer que dans l'hypothèse où on passerait au stade 3, le seuil de personnes serait encore abaissé.
Quelles seraient les conséquences pour les habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes ?
On serait amenés vraissemblablement, mais pour l'instant ce n'est qu'une hypothèse, à revoir les modes de rassemblement. L'objectif ne l'oublions pas, c'est d'éviter la propagation du virus, et donc faire en sorte que les rassemblements les plus risqués soient limités.
Dans la région, il y a 227 cas confirmés avec un décès d'une femme de 76 ans à l'hôpital gériatrique de Francheville (Métropole de Lyon). C'est un infirmier de l'établissement qui serait à l'origine de cette contamination ( 5 patients et 3 membres du personnel y sont pris en charge, ndlr). Est-on en présence d'un foyer de contamination ?
Il y a un nombre de cas identifiés, et des mesures ont été prises. Mais c'est vraissemblablement en lien avec d'autres foyers, dans d'autres région, donc on ne peut pas parler de foyer.
Vous tenez à rassurer ?
Oui, je tiens à rassurer, toutes les mesures sont prises, on a beaucoup anticipé, on a essayé de s'adapter. Le bon sens et le sang-froid sont vraiment les maître-mots dans la gestion de cette crise.
