Ce 12 janvier, les flammes ont pris naissance vers 00h50, au sein de la MJC du quartier de l'Arlequin, dans une salle de la crèche de La Cordée. Un incendie d'origine criminelle, comme l'indique la présence de plusieurs départs de feu.
La vengeance, c'est une des pistes sur laquelle les services de police de Grenoble enquêtent. L'incendie de la crèche pourrait, en effet, être lié à une interpellation survenue une heure plus tôt, quasiment au même endroit.
Vers 23h40, vendredi, les forces de l'ordre interviennent pour des dégradations sur plusieurs véhicules en stationnement. Trois personnes prennent la fuite à leur arrivée. La police interpelle malgré tout un mineur âgé de 16 ans.
L'incendie survenu peu de temps après, dans le même périmètre, celui de la galerie de l'Arlequin, pourrait donc être lié à des représailles des deux premiers protagonistes, en réaction à l'arrestation. C'est le mobilier de la crèche qui a d'abord pris feu. La petite salle n'est plus utilisable.
Dans la foulée, plusieurs personnes ont été interpellées, dont des jeunes de 18 ans qui avaient tenté de s'interposer au moment de l'arrestation de l'adolescent. Parmi les gardés à vue, deux au moins sont connus de la justice pour des soucis divers, allant du délit routier à l'outrage. Ils devaient être entendus jusque tard dans l'après-midi, avant d'être libérés. Les responsables de l'incendie encourent une dizaine d'années de prison pour dégradation aggravée par le mode opératoire (le feu).
Dans un communiqué publié en début d'après-midi, le maire de Grenoble, Michel Destot, condamne "avec la plus grande fermeté" cet incendie et "souhaite que l'enquête débutée par la sûreté départementale permette d'identifier très rapidement les causes de cette incendie". Le maire ajoute enfin que tout a été "mis en oeuvre pour que l'accueil des enfants soit assuré" (dès lundi).