Georges Pouille avait 21 ans quand il a tué la petite Saïda à Voreppe. Il est aujourd'hui âgé de 40 ans. Ce vendredi 11 mars, la cour d'assises de l'Isère l'a condamné à 30 ans de prison, le reconnaissant coupable d'homicide aggravé. L'un de ses défenseurs a annoncé que son client ferait appel.
L'avocate générale avait requis 30 ans, expliquant qu'elle tenait compte de l'altération du discernement de Georges Pouille, les jurés l'ont suivie. Le meurtrier de Saïda, -qui est resté très proche de sa famille après les faits-, n'est pas passé aux aveux pendant son procès. Pourtant, son ADN a bien été identifié en 2013 sur les manches du sweat-shirt qui avait servi à étrangler la fillette de 10 ans.
"Avoue, tu te sentiras mieux!", a lancé ce vendredi un des frères de Saïda à l'accusé. Rien n'y a fait. Tour à tour mutique, insultant ou agressif, Georges Pouille a confirmé un profil "sans culpabilité ni regret" décrit par les experts. Il avait face à lui une famille qui n'attendait que ses aveux, une famille avec qui il avait passé des vacances, ses voisins. Une famille à qui il a caché la vérité pendant 17 ans.
Aujourd'hui, il compte même faire appel.
#procès #voreppe un des avocats de Georges Pouille annonce que son client fera appel après sa condamnation à 30 ans pic.twitter.com/uiAlV7lHlS
— France 3 Alpes (@f3Alpes) 11 mars 2016
Prochainement, Georges Pouille devra répondre d'un autre meurtre celui de Syad, 6 ans, le 16 avril 1991, toujours à Voreppe. La fillette avait disparu alors qu'elle jouait près de son domicile. Elle avait été retrouvée dans un bois, étranglée, avec du sperme sur sa chemise. L'homme était mineur à l'époque.
Atteint de la maladie de Steinert, qui provoque une dégénérescence musculaire parfois associée à un retard mental, Georges Pouille a été reconnu comme adulte handicapé au début des années 2000.