Des salariés de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), deuxième producteur français d'électricité et le premier pour les énergies renouvelables, ont débrayé jeudi pour protester contre un projet de réorganisation qui pourrait conduire à la sous-traitance de plusieurs activités.
Des salariés de la Compagnie Nationale du Rhône ont débrayé ce matin pour protester contre un projet de réorganisation de l'entreprise qui, selon les syndicats, pourrait conduire à la sous-traitance de plusieurs activités.
A l'appel d'une intersyndicale CGT-CFE-CGC-CFDT, des débrayages de deux heures ont été observés, provoquant le blocage d'écluses sur le Rhône gérées par la CNR à Pierre-Bénite (Rhône), Bourg-lès-Valence (Drôme) et à Avignon (Vaucluse).
A la mi-journée, 54% des salariés sur les quatre directions régionales de l'entreprise étaient grévistes, selon la direction de la CNR
Décidé en 2014 dans le cadre de la nouvelle stratégie de l'entreprise "CNR 2020" puis présenté aux syndicats en février dernier, le projet de plan "ne prévoit aucun licenciement et aucune mobilité contrainte et propose de nombreuses mesures d'accompagnement comme des formations", a souligné la direction de la CNR.
"Avec cette réorganisation, nous craignons vraiment que des activités de l'entreprise partent vers l'extérieur pour être sous-traitées. C'est la raison pour laquelle nous demandons le retrait de ce projet", a expliqué Sylvain Camus, délégué CGT à la CNR, une entreprise qui compte plus de 1 370 collaborateurs.
Le 29 septembre, une grève avait déjà mobilisé 66% des salariés huit jours après la tenue d'un premier comité central d'entreprise sur le plan.
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, la CNR, aménageur du Rhône depuis 1934, s'est notamment engagée à consacrer 160 millions d'euros par an entre 2015 et 2020 "pour développer ses actifs hydroélectriques, éoliens et solaires en dehors du périmètre de sa concession sur le Rhône", selon le site officiel de la société.