La région Rhône-Alpes ne devrait pas voir ses contours modifiés par le l'acte III de la décentralisation annoncé, ce mardi 14 janvier, par François Hollande, lors de sa conférence de presse. En revanche, il pourrait en aller autrement des départements alpins, suite à l'instauration des métropoles.
Le président de la République a confirmé qu'une nouvelle loi de décentralisation est en préparation. Présentée dès le printemps 2014, elle portera sur le nombre de régions qui "peut évoluer" a déclaré François Hollande. Selon le député PS Thierry Mandon, "l'idée" est de ramener ce nombre à "une quinzaine" contre 22 actuellement. C'est la première fois que François Hollande évoque cette éventualité, et c'est donc une surprise. Toutefois, en 2009, Edouard Balladur était arrivé à la même conclusion dans un rapport commandé par l'ancien président Sarkozy.
La région Rhône-Alpes garderait ses frontières actuelles. L'hypothèse d'un rapprochement avec l'Auvergne, avait été évoqué à l'époque mais il semble aujourd'hui abandonné.
Les métropoles vont faire de l'ombre aux départements
Quant aux départements, ceux qui sont "situés dans de grandes aires métropolitaines devront redéfinir leur avenir", a également déclaré le chef de l'Etat. Ces métropoles existent sur le papier depuis le 1er janvier autour des 13 plus grandes villes de France. Parmi elles, Grenoble, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le département de l'Isère.
La ville-préfecture et son agglomération représentent, en effet, l'essentiel de la création de richesse et de la population du département. En 2015, la toute "nouvelle" métropole grenobloise va récupérer, sur son périmètre, certaines compétences jusqu'ici dévolues au département (comme l'action sociale, les personnes âgées, les transports). Des compétences mais aussi les dotations de l'Etat qui vont avec pour leur financement.
C'est ce qui se passe d'ores et déjà, non loin de là, avec la communauté urbaine du grand Lyon. A très court terme le conseil général du Rhône ne s'occupera plus que de la partie la plus rurale du territoire. Un exemple dont François Hollande a recommandé de s'inspirer en soulignant que "des incitations puissantes seront introduites" pour favoriser les rapprochements des collectivités territoriales.
Quant à la Savoie et la Haute-Savoie, elles ont déjà commencé à se rapprocher avec l'Assemblée des Pays de Savoie mais ses compétences restent limitées. Pas question, toutefois, de fusionner les deux départements ni ses deux assemblées, le président du Conseil Général de Haute-Savoie y est opposé. D'ailleurs, le chef de l'Etat s'est bien gardé de parler d'une diminution du nombre de départements, car les français y sont très attachés. La prochaine étape?