Démantèlement d'un réseau de prostitution dans la Bièvre, en Isère: six mises en examen, trois personnes écrouées

Soupçonnées de proxénétisme, six personnes ont été présentées à la justice, ce vendredi 29 avril, à Grenoble. Trois ont été écrouées et trois autres sont placées sous contrôle judiciaire.

Le point après l'arrestation de proxénètesCes trois femmes et ces trois hommes étaient placés en garde à vue depuis mardi dernier après le démantèlement d'un réseau de prostitition qui touchait la Bièvre. Il y a notamment dans le lot deux membres d'une même famille: un Isérois et sa mère. Ils auraient participé à la prostitution d'au moins 90 femmes sur plusieurs années.

Après avoir été présentés au Juge des Libertés, trois suspects (deux Français et une Guinéenne) ont été placés sous contrôle judiciaire tandis que trois autres ont été écroués (deux Français et une Guinéenne). En outre, 22.000 euros ont été saisis tout comme un fusil à pompe et une carabine et surtout cinq biens immobiliers en Isère et à La Réunion pour une valeur totale de 1,7 million d'euros. 

Le réseau rapportait environ 1 million d'euros chaque année. 

"Proxénétisme aggravé et traite des êtres humaines"

23 prostituées ont été entendues dans ce dossier dont une première dès avril 2015, date à laquelle elle s'était présentée à la gendarmerie de Renage pour dénoncer des violences. Depuis 2 ans, ces Africaines étaient "placées" dans des fourgons le long de la RD519, entre Moirans et Beaurepaire. Après une longue période d'observation, une centaine de gendarmes ont été déployés mardi matin pour arrêter les proxénètes supposés. C'est la Section de Recherches de Grenoble qui a travaillé sur ce dossier sur commission rogatoire d'un juge du TGI grenoblois pour "proxénétisme aggravé et traite des êtres humaines". 

Au-delà de la prostitution, le procureur adjoint de Grenoble, Laurent Becuywe, décrit des conditions d'accueil inhumaines pour ces Guinéennes et Nigériannes. Certaines vivaient dans les fourgons où elles étaient exploitées.