Depuis le mardi 26 avril, trois femmes et trois hommes sont en garde à vue après le démantèlement d'un réseau de prostitition qui touchait la Bièvre. Une vingtaine de prostituées ont été entendues comme victimes dans ce dossier.
Depuis 2015, des fourgons avaient fait leur apparition le long de la RD519 entre Moirans et Beaurepaire. Régulièrement, les habitants alertaient les autorités sur la question de ces prostitués qui dissimulaient peu leur activité. Les élus prenaient des arrêtés pour repousser ces camionnettes, mais le problème ne faisait que se déplacer un peu plus loin.
Après une période d'observation qui durait depuis la fin de l'année dernière, une centaine de gendarmes ont été déployés mardi matin pour arrêter les proxénètes supposés. Trois femmes, -deux africaines et une iséroise-, ont été placées en garde à vue. Trois hommes également, tous originaires du département.
C'est la Section de Recherches de Grenoble qui a travaillé sur ce dossier sur commission rogatoire d'un juge du TGI grenoblois.
Lors des interpellations, 20.000 euros en numéraire ont été retrouvés. Une somme qui témoigne de l'ampleur du réseau. Il concerne une vingtaine de prostituées, principalement des ressortissantes de Guinée équatoriale et du Nigéria.
Outre le proxénétisme aggravé, la traite des êtres humains est également retenue dans cette affaire. Les suspects devraient être présentés à la Justice jeudi après-midi.