Démographie : l'Allier attire de nouveaux habitants et ne se dépeuple plus

S'installer à la campagne, c'est aujourd'hui tendance, à condition de ne pas être trop éloigné de grandes villes. Un mouvement qui profite à l'Allier, comme à Meillers, où l'auberge "Au bon vieux temps", unique commerce du village, vient de rouvrir avec l'arrivée de nouveaux habitants. 

Agnès et Rudy viennent de la Drôme. En octobre 2015, ils ont repris la gérance de l'auberge, également dépôt de pain, et propriété communale.

"Ca fait vivre la commune, ça fait un lieu de rencontre, ça fait tout !" se réjouit Marcelle, qui trouve que le couple "à l'air sympathique". 

Jean-Paul Pagliaï, le maire de Meillers, est également soulagé que le lieu ait trouvé des repreneurs, "C'est important pour notre commune, le restaurant est bien placé, il y a une belle terrasse, il est à côté d'un édifice classé du XII"

"On est arrivés, on a vu, on est restés"

Qui sont les nouveaux restaurateurs ? Boulanger-pâtissier de formation, Rudy a exercé plusieurs métiers. Dans le sud, il gérait une résidence d'artistes. Sa compagne Agnès est professeur des écoles et attend sa mutation dans l'Allier. Elle travaille à l'auberge le week-end et durant les vacances scolaires. La cinquantaine venue, le couple a décidé de changer de vie. Ils ont choisi l'Allier sur un "coup de coeur". 

Comme Agnès et Rudy, ils sont nombreux  depuis quelques années à faire le choix d'une installation dans l'Allier. C'est aujourd'hui un département qui ne perd plus d'habitants malgré le vieillissement de sa population.

Un mouvement migratoire qui compense le déficit naturel depuis quelques années 

"Naturellemement, l'Allier perd mille habitants de plus chaque année. Ce qui vient compenser le mouvement naturel, c'est le mouvement migratoire, le solde entre les personnes qui quittent le département et celles qui viennent s'installer. On vient de s'apercevoir que depuis le milieu des années 2000, le mouvement migratoire s'est largement accentué dans l'Allier, et compense désormais le déficit naturel, ce qui n'était pas le cas dans les années anterieures", analyse Vincent Vallès, chef de projet à INSEE Auvergne-Rhône-Alpes à Clermont-Ferrand.