Le sénateur-maire d'Oullins (PR) était l'invité de l'émission "Dimanche en politique". Il a notamment évoqué son engagement auprès de François Fillon dans la Primaire de la Droite. Il est aussi revenu sur le droitisation de la campagne et le problème des migrants.
Le gaullisme« Le gaullisme, c’est une philosophie, c’est une façon d’être, une façon de penser, c’est une hauteur de vue, pour servir la France et les Français. Je crois sincèrement que celui qui en est le plus proche, aujourd’hui, c’est François Fillon. Avant lui, il y a eu Philippe Seguin, qui incarnait cette puissance, cette sincérité et cette force ».
Son engagement en faveur de François Fillon
« On va élire un chef d’Etat. On va élire le chef d’Etat de la 5ème puissance du monde, de la 1ère puissance militaire européenne, qui est engagée partout dans le monde. On va élire un président de la République pour gérer la crise que nous connaissons, d’un Etat qui est en faillite. Il nous faut donc quelqu’un de sérieux. Il nous faut quelqu’un d’expérience. Il nous faut quelqu’un d’honnête. Quelqu’un qui ait le sens du service. Je crois que, dans cette compétition, François Fillon est celui qui incarne le mieux cette expérience. »
Les mauvais scores de François Fillon dans les sondages
« Le vote, c’est le 20 et le 27 novembre. Il y a une campagne électorale qui va s’ouvrir. Les primaires démarrent. C’est comme si on disait : « Circulez, il n’y a rien à voir, les élections sont faites, il n’y a pas besoin de débat, on a choisi, les sondages vont forger l’opinion ». Il y a 2 mois pour convaincre. Ce que l’on entend sur le terrain, c’est que François Fillon a le meilleur programme. Maintenant, il faut transformer cette opinion positive en vote au moment des primaires ».
La droitisation de la campagne
« Je ne comprends pas bien ce que cela veut dire. Moi, je connais l’extrême-droite, qui est incarnée par le Front National et par Mme Le Pen. Je combats ces idées-là. Je pense que les électeurs qui votent pour elle se fourvoient totalement. Il convient de discuter des propos qui sont tenus dans le camp de la droite et du centre et qu’il ne sert à rien de courir après les thèses du Front National, car les gens préfèreront toujours l’original à la copie et on se perd. On se perd ».
La jungle de Calais et l’accueil des migrants
« La difficulté, c’est que le gouvernement a laissé perdurer la situation. Et on se trouve dans une situation qui est inextricable, dont on n’a pas la garantie absolue qu’elle ne se reconstituera pas dans les mois ou les semaines qui viennent. On se retrouve du coup avec un gouvernement qui impose aux collectivités locales et aux maires des mesures dont on peut trouver les solutions pratiques mais qui, au fond, sont incompréhensibles pour les gens. Parce qu’ils n’imaginent pas qu’on n’ait pas pu régler la problématique de Calais ».
L’appel à la fronde des maires lancé par Laurent Wauquiez
« Je pense que ce n’est pas la solution. La solution, c’est la capacité de mettre en place un dispositif à Calais qui permette de traiter les demandes des migrants. C’est ça, l’important. Ça existe, ça s’appelle des hotspots : on traite ceux qui demandent l’asile et on protège ceux qui relèvent de l’asile et, ensuite, ils rentrent dans le système normal. Ceux qui ne relèvent pas de l’asile, ceux qui sont issus des mafias, des réseaux, on doit les reconduire à la frontière. Il faut le faire, il faut le mettre en place. Or, on n’a pas mis ça en place. Résultat des courses, tous les migrants qui arrivent et qui souhaitent aller en Angleterre se concentrent à Calais. La situation est en train de pourrir faute d’une organisation ferme ».