Dimanche en politique en Auvergne s’est interrogé sur la préparation des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Comment attirer les équipes françaises et internationales lors de leur préparation et profiter des Jeux pour inciter les Français à faire plus de sport ?
L’Auvergne compte bien participer à la grande fête des Jeux Olympiques et Paralympiques que la France accueillera à Paris en 2024 et se positionne avec ses 12 centres de préparation qui espèrent attirer l’attention des équipes françaises et internationales. Ils ont intégré le catalogue français des sites qui pourront servir de camp de base aux athlètes avant qu’ils s’installent au village olympique. Les médaillés en athlétisme, natation, tir sportif ou aviron passeront peut-être par l’Auvergne.
C’est le premier enjeu de ces jeux : ouvrir les territoires et leurs meilleures installations sportives aux athlètes de l’équipe de France et séduire les équipes internationales qui sont toutes à la recherche d’endroits pour finaliser les entrainements, s’acclimater ou plus simplement régler l’horloge interne de leurs membres sur le bon fuseau horaire, celui de Paris qu’ils ne rejoindront que quelques jours avant la cérémonie d’ouverture le 26 juillet. Véritable tête de pont de cette opération séduction, le CREPS Auvergne-Rhône-Alpes à Vichy dans l’Allier va connaître d’ici 2022 deux ans de travaux pour remettre à niveau toutes ses installations.
Aux côtés du CREPS de Vichy qui se positionne sur une quarantaine de disciplines, les sites sportifs des 3 autres départements auvergnats ne sont pas en reste : tennis de table paralympique et rugby à 7 sont notamment proposés dans le Cantal, le tir à la carabine s’organise autour du site de Beaulieu-Emblavez en Haute-Loire, la métropole clermontoise est candidate avec ses piscines, le stadium Jean-Pellez et l’Arténium de Ceyrat pour le judo et les sports de lutte.
"C’est 35 disciplines d’ores et déjà labellisés, 40 au total, on attend une labellisation définitive pour 5 autres au regard des travaux à prévoir" indique Thomas Senn, le directeur du CREPS. "Aujourd’hui avec 40 disciplines pouvant être pratiquées en préparation par les délégations nationales nous sommes le premier centre français. La vocation du CREPS, rattaché à l’INSEP, le vaisseau amiral des équipes de France, c’est d’être d’abord au service des équipes de France. Les Jeux seront réussis si les équipes de France font des médailles et si la France au sens sportif est au rendez-vous".
Paris 2024, un héritage à léguer aux Français
Alors que le comité d’organisation mise sur des Jeux exemplaires, durables, solidaires et attractifs, la France compte sur l’olympiade pour redonner aux Français le gout du sport. Le Comité National Olympique et Sportif Français constate qu’en moyenne, un jeune met 30 secondes de plus à courir 1000 mètres que le même jeune il y a 50 ans et décrit cette situation comme une bombe à retardement, relevant ainsi la perte de capacité physique des futures générations. Les Jeux sont donc perçus comme un catalyseur pour remettre le sport dans la vie des Français.Pour Bruno Feutrier, le Directeur régional adjoint de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale "Le Ministère vise une augmentation globale du nombre de pratiquants, c’est-à-dire non seulement les licenciés mais également les pratiquants en dehors des clubs. Pour autant je pense que le sport c’est mieux dans un club car il y a une qualification de l’encadrement qui est importante, c’est un gage en termes d’éducation à la citoyenneté des jeunes".
Enfin, comme le signale Christian Levarlet, Président du Comité Régional Olympique et Sportif Auvergne-Rhône-Alpes, les Jeux Paralympiques qui se tiendront fin août 2024 devraient amener à porter un autre regard sur le handicap, les sites candidats à l’accueil des délégations ne l’ont pas oublié, toutes leurs installations devront être accessibles aux personnes à mobilité réduite.