Dimanche en Politique en Auvergne : la rentrée à l’heure du Covid 19

Comment aborder la rentrée dans les écoles, la reprise dans les entreprises, retrouver une vie quasi-normale dans une ambiance toujours marquée par la pandémie de coronavirus Covid 19. Les invités de Dimanche en Politique en Auvergne en ont débattu lors de l’émission du 13 septembre.

Le virus "n'a pas baissé d'intensité" et "est là pour quelques mois encore" mais "nous devons réussir à vivre avec lui sans nous laisser entraîner à nouveau dans une logique de confinement généralisé", a annoncé le Premier Ministre Jean Castex qui s'exprimait à l'issue d'un Conseil de défense Covid, vendredi 11 septembre. Il a  expliqué qu'il ne fallait pas "mettre entre parenthèses notre vie sociale, économique et culturelle" malgré la hausse des contaminations.

Après des mois marqués par le confinement puis le déconfinement et un été inédit en Auvergne comme en France, il est temps de se tourner vers l’automne alors que la situation sanitaire ne cesse de se dégrader." Après un printemps marqué par cette ascension puis cette remise à niveau des compteurs nous sommes sur un faux plat qui montre bien une extension de cette contamination qui progresse" explique Jean-Yves Grall, le directeur général de l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes, invité à utiliser cette métaphore cycliste. "Le pourcentage n’est pas le même partout, il est extrêmement important au niveau de Lyon avec un taux d’incidence de 140 pour 100.000 habitants et dans le Puy-de-Dôme de 63, dans les départements de l’Allier et du Cantal il est de 25".

Une situation que surveillent les entreprises de la région, accompagnées par la CCI du Puy-de-Dôme Clermont Auvergne Métropole. Pour son président Claude Barbin "Les entreprises TPE et PME sont très contentes de pouvoir réattaquer l’activité. Le positionnement des grandes entreprises est un peu différent là où il y a encore une part importante de télétravail. Pour la dynamique économique, la rentrée était fondamentale. Aujourd’hui on est vraiment dans ce pilotage à vue et chaque information sur le plan national et régional est pris très au sérieux parce que c’est le nerf de la guerre de l’activité économique".

A la recherche de solutions

La période de confinement a montré la capacité de tous à changer, à inventer de nouvelles pratiques. Le mouvement s’est peut être ralenti avec le déconfinment et un début de retour à la normale mais le travail a continué pour préparer l’avenir. Un exemple avec Michel Rouquette, inspecteur d’Académie du Puy-de-Dôme au sujet de l’éducation, un domaine qui préoccupe de nombreux parents qui redoutent un retour de l’école à la maison : "Nous sommes prêts à toutes les hypothèses si jamais il fallait que des élèves restent chez eux. Nous avons développé des techniques qui sont expérimentées depuis longtemps et les mois qui viennent de s’écouler et même la période de l’été ont permis de stabiliser des outils que nous avions. L’application Ma classe à la maison permettrait de dispenser un enseignement en partageant des séances entre des élèves en classe dans leur école, collège ou lycée et d’autres qui seraient, parce que vulnérables, chez eux".

Pour les entreprises, la réduction de la durée d’isolement 7 jours au lieu de 14 annoncée vendredi 11 septembre par le Premier Ministre Jean Castex est "Une évolution significative pour le monde économique, c’est plus percevable. Ça nous permet d’avoir une meilleure lisibilité de ce qui peut nous arriver et qui peut  permettre stratégiquement aux entreprises de revoir les choses. En gros, l’entreprise n’est pas arrêtée pendant 14 jours" réagit Claude Barbin.

Pour continuer à inventer des solutions "On a besoin d’un partenariat très important avec l’ARS, avec les services de l’Etat, avec les entreprises" explique Pierrette Daffix-Ray, présidente de l’association des maires du Puy-de-Dôme et première vice-présidente du Conseil départemental. "Tout le monde doit s’adapter au fur et à mesure. Il me semble que c’est indispensable que l’on ait cette force de frappe en étant tous solidaires".

Solidaires et responsables

A ceux qui s’interrogent sur la conduite à tenir les semaines et les mois à venir le directeur général de l’ARS répond que "Les consignes reposent sur la conscience collective qu’il faut faire attention ; et c’est respecter les gestes barrières dont les masques ne sont qu’une partie importante. Quand on est symptomatique ou cas contact, il faut aller se faire tester". Et de poursuivre : "On n’a pas raison d’avoir peur, il y a lieu d’être particulièrement vigilants et d'avoir toujours à l’esprit ce qu’on a vécu au printemps dernier; et de tout faire pour éviter que ça revienne. Il faut responsabiliser tout le monde car quand on ne se protège pas, on ne protège pas les autres non plus et c’est ça le facteur principal de diffusion de l’épidémie, en tous lieux et en tous temps".
 
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