Le Premier ministre a détaillé ce jeudi les mesures d'allègement du confinement évoquées mardi par Emmanuel Macron.
Après les annonces du Président, mardi 24 novembre, le Premier ministre, Jean Castex, secondé des ministres de la Santé, du Travail et la Culture, a précisé, ce jeudi, les modalités de l'allègement du confinement puis du déconfinement progressif.
Le desserrement se fera en trois étapes. Après des semaines de polémique, les petits commerces pourront rouvrir samedi avec un protocole sanitaire renforcé. Les offices dans les lieux de culte seront de nouveau permis et il sera possible de se déplacer, avec une attestation, dans un rayon de 20 km autour de son domicile, pendant trois heures.
A condition que la situation sanitaire continue de s'améliorer, les salles de cinéma, les théâtres et les musées pourront rouvrir à leur tour le 15 décembre lorsqu'un couvre-feu national remplacera le confinement en vigueur depuis le 29 octobre. Enfin, à partir du 20 janvier, après des fêtes de fin d'année placées sous haute surveillance, les restaurants pourront accueillir à nouveau des clients, là aussi, si tout va bien. Enfin, il sera possible de se rendre dans les stations de ski "pour profiter de l'air pur", selon le Premier ministre, mais les remontées mécaniques seront fermées.
Visionnez ici la conférence de presse du 26 novembre :
Ce qu'il faut retenir :
• Avec 14 000 cas de contaminations au Covid-19 par jour aujourd'hui, la pression se réduit sur les services de santé. A partir du 15 décembre, l'attestation de déplacement ne sera obligatoire qu'en soirée, en raison de l'application d'un couvre-feu sur tout le territoire jusqu'au 20 janvier. Le télétravail restera la règle.
• Tous les commerces pourront ouvrir à partir de samedi 28 novembre. Les fermetures des rayons dans les grandes surfaces seront levées, dans le respect d'un protocole sanitaire renforcé. Les commerces de plus de 400 m2 devront prévoir de compter les clients. L'ouverture des commerces sera possible jusqu'à 21 heures et les dérogations pour ouvrir le dimanche seront facilitées.
• Les bars et restaurants pourront rouvrir le 20 janvier si la situation le permet. Pour l'heure, aucune date n'est prévue pour les discothèques.
• Les réveillons du 24 et 31 décembre ne seront pas concernés par le couvre-feu.
• Une garantie de ressources de 900 euros par mois sera versée jusqu'en février 2021 à 400 000 travailleurs précaires, dont les saisonniers des stations.
• Il sera "possible de se rendre dans les stations de ski pour profiter de l'air pur", mais "les remontées mécaniques et les équipements collectifs seront fermés" jusqu'à la fin des vacances de Noël au moins, a précisé le Premier ministre.
• Le gouvernement s'exprimera la semaine prochaine concernant sa stratégie de vaccination. "Dans le meilleur des cas, on pourrait avoir une autorisation par l'Autorité européenne du médicament à la fin du mois de décembre", a annoncé le ministre de la Santé.
Les annonces en direct :
12h07 - "L'heure n'est pas à la réouverture des discothèques mais nous devons les aider à survivre. Je ne sais pas jusqu'à quand les discothèques seront fermées. Nous devons tout faire pour que tout cela aille le plus vite possible. Nous devons agir sur tous les leviers. On ne peut pas s'engager dans des exercices de prédictions à long terme", répond le Premier ministre.11h59 - Olivier Véran sur la question des vaccins : "Nous avons saisi la Haute autorité de santé, chargée de définir un public cible pour les vaccins. Nous attendons ses recommandations pour la fin novembre, qui seront consolidées en décembre. Parrallèlement, j'ai saisi le conseil national d'éthique. Dans le meilleur des cas, on pourrait avoir une autorisation par l'Autorité européenne du médicament à la fin du mois de décembre. Tout sera présenté aux Français en toute transparence."
11h53 - Réponse du Premier ministre aux questions : "Pour Noël, autant nous demanderons l'applications des recommandations, mais il me paraît extrêmement difficile que les grands-parents ne soient pas associés aux fêtes de Noël.
"S'agissant des universités, ce sont des grands lieux collectifs, de flux, ce qui nous empêche à ce stade de décider de leur réouverture. Je réunirai la communauté universitaire dans les jours à venir pour calibrer aux mieux les réponses que nous leur devons.
"S'agissant des stations de ski, nous surveillons ce qu'il se passe dans les pays qui nous entourent mais notre position est celle de la prudence. Nous sommes actifs sur le plan européen pour que ces règles puissent être le plus harmonisées possibles.
"Sur l'isolement contraint, nous voulons améliorer l'efficacité du test, traçage et de l'isolement des personnes. La question de l'effectivité de l'isolement fait partie de ces mesures, cela se traduira par un projet de loi déposé par le gouvernement. Notre intention n'est pas de contrôler pour contrôler, mais de mieux faire respecter l'isolement. "
11h46 - "Toutes ces mesures, nous les assumons d'autant plus qu'au-delà des impacts économiques et sociaux, s'ajoutent des conséquences psychologiques", assure le Premier ministre. Un dispositif de soutien psychologique pour les personnes qui en ont besoin sera mis en place. La semaine prochaine, le gouvernement présentera sa stratégie vaccinale. "La lute contre l'épidémie va solliciter encore très fortement notre sens des responsabilités pendant plusieurs mois", continue Jean Castex..
11h41 - Elisabeth Borne, ministre du Travail, prend la parole. "Le marché du travail reste dynamique malgré le confinement. Les droits des demandeurs d'emplois seront prolongés. Les saisonniers recevront une aide exceptionnelle : une garantie de 900 euros sur novembre, décembre, janvier et février", précise-t-elle. 20 000 jobs étudiants seront créés, assure Jean Castex, notamment des contrats de 10 heures par semaine passés par les CROUS pendant 4 mois. Des aides d'urgences seront versées aux plus précaires pour se loger et se nourrir (56 millions d'euros sur les prochains mois).
11h39 - "La crise économique et sociale est d'une ampleur inédite. De nombreux dispositifs d'aide ont été mis en place depuis le début de la crise", assure le Premier ministre. Face à la deuxième vague, le gouvernement prévoit une amplification des dispositifs de soutien. "Nous allons encore renforcer l'aide au secteur économique pour couvrir les charges et éviter que les entreprises ne mettent la clé sous la porte." Pour les grandes entreprises : un fonds de solidarité sera mis en place. Chaque entreprise pourra recevoir 10 000 euros ou 20% de son chiffre d'affaires. Bars, restaurants et discothèques sont concernés.
11h35 - Concernant les stations de sports d'hiver, il n'est pas possible d'envisager une réouverture pour Noël, annonce le Premier ministre. "Il ne serait pas prudent de laisser se rassembler des flux très importants", précise-t-il. Il sera toutefois possible d'aller en station "pour profiter de l'air pur", mais les remontées seront fermées au public. Les discussions sont en cours pour indemniser et préparer la période suivante. "Nous réglerons la situation des saisonniers", assure Jean Castex.
Il n'y aura pas de couvre-feu le 24 et le 31 décembre. "Ces moments de rassemblements où l'on baisse la garde sont particulièrements risqués. Des recommandations concrètes seront données avant les fêtes", prévient Jean Castex.
11h30 - A partir du 15 décembre : les musées, cinémas et salles de théatre pourront rouvrir, annonce Roselyne Bachelot, ministre de la Culture. "Leur réouverture se fera avec certaines précautions". Dans les salles de cinéma, des mesures similaires à celles en vigueur au premier couvre-feu s'appliqueront : port du masque obligatoire, gel à disposition... Le couvre-feu est maintenu à 21 heures pour les lieux culturels comme pour les commerces. Si les séances se terminent à 21 heures, les clients pourront rentrer tranquillement chez eux avec leur ticket de cinéma comme justificatif. "Il faut un peu changer nos habitudes, mais ce sera un grand bonheur de retourner au cinéma, au théâtre", assure la ministre. Les conservatoires pourront redonner des cours, mais pas de chant, ceux-ci étant jugés trop risqués.
11h23 - Jean Castex : "Les bars et restaurants seront fermés jusqu'au 20 janvier. Une fermeture difficile mais nécessaire. Selon une étude, en dépit des protocoles, ils restent des lieux de contamination élevée. [...] Nous allons très fortement accompagner les professionnels. En 2021, nous pourrions par exemple faire une année de la gastronomie française."
Dès samedi, la limite de déplacement passe à 20 km/3 heures, annonce le Premier ministre. Les activités sportives en plein air seront possibles dans un stade ou un terrain découvert, comme par exemple le tennis ou le golf. Au 15 décembre, toutes les activités extra scolaires pourront reprendre, mais les adultes ne pourront pas reprendre les sports en salle ou sports de contact avant le 20 janvier. La réouverture des lieux de culte interviendra samedi, mais sera "progressive". D'abord 30 personnes, puis la jauge évoluera selon situation sanitaire.
11h19 - Alain Griset, ministre des PME, prend la parole pour détailler les modalités d'ouverture des commerces. "Nous resterons mobilisés pour accompagner toutes les entreprises", assure-t-il. La jauge sera portée à 8m2 par client et appliquée à la surface de vente totale. Les salariés ne seront pas comptabilisés. Cette mesure sera appréciée avec "bon sens". Un couple ou une famille compteront pour un seul client. Les commerces de plus de 400 m2 devront prévoir de compter les clients. Un sens unique de circulation et le renouvellement de l'air (ouverture porte ou aération mécanique) seront mis en place. Du gel hydroalcoolique devra être mis à disposition des clients. L'ouverture sera possible jusqu'à 21 heures et le dimanche. Les commerces seront aidés : un fonds de solidarité de 10 000 euros de compensation sera mis en place. "Les paiements seront rapides", promet Alain Griset.
11h17 - "En cas de relâchement, la situation pourrait se dégrader à nouveau. Il faut éviter le 'stop and go' qui serait épuisant. Les cinq semaines qui viennent seront décisives", reprend le Premier ministre. L'ensemble des commerces fermés pourront rouvrir samedi 28 novembre, les fermetures des rayons dans les grandes surfaces seront levées, dans le respect d'un protocole sanitaire renforcé.
11h12 - Le ministre de la Santé, Olivier Véran, prend la parole : "Nous avons atteint le pic épidémique au cours de la deuxième semaine de novembre. Le nombre de cas de contaminations est en baisse, chaque semaine, on compte 30 % de contamination en moins." La pression épidémique a été divisée par trois. L'objectif de 5 000 cas par jour pourrait être atteint la deuxième semaine de décembre. La pression reste forte, avec 14 000 cas par jour en moyenne, en ce moment, précise Olivier Véran. La mortalité de la deuxième vague est supérieure à celle de la première vague. "On peut dire que ça va mieux à tous les niveaux. Les mesures ont été prises au bon moment. Les Français respectent ces mesures. Mais l'épidémie n'est pas dernière nous", conlut le ministre de la Santé.
11h08 - La première phase d'allègement du confinement débutera samedi. Les déplacement resteront contraints et l'attestation obligatoire. Le 15 décembre, l'attestation sera supprimée en journée, mais restera obligatoire en soirée, en raison de l'instauration d'un couvre-feu. Le 20 janvier, s'il n'y a pas de rebond épidémique, le couvre-feu sera levé, l'enseignement en présentiel reprendra, les restaurants et les bars pourront rouvrir. "Tout au long de cette période, le télétravail restera la règle. Plus que jamais le dialogue social est indispensable", assure le Premier ministre.
11h04 - Le Premier ministre, Jean Castex, débute la conférence de presse. "Les mesures ont suscité de la colère, j'en suis parfaitement conscient mais ces mesures étaient nécessaires. [...] Aujourd'hui, les premiers résultats sont là, la pression reste forte mais elle se réduit, plus que dans les autres pays européens. Les mesures de freinage ont permis de ralentir nettement la circulation du virus. Il y avait 45 000 cas par jour avant les mesures. Nous sommes redescendus en moyenne sur les sept derniers jours à 17 000 cas par jour en moyenne. Le taux de reproduction du virus – R = 0,65 – est l'un des plus bas d'Europe. Ces évolutions favorables commencent à se traduire sur le système hospitalier."