Le président de la République s'est exprimé, ce mardi 24 novembre, pour définir le cadre d'un allègement du confinement. Concernant les stations de ski, Emmanuel Macron a déclaré qu'il lui semblait "impossible d'envisager une ouverture pour les fêtes". Elle se fera probablement courant janvier.
Emmanuel Macron s'est exprimé, ce mardi soir à 20 heures, pour dévoiler les grandes lignes d'un confinement allégé et évoquer la stratégie du gouvernement pour les mois à venir alors que la crise sanitaire continue de peser sur l'économie et le moral des Français.
Concernant les stations de ski, le président a déclaré qu'elles ne pourraient probablement pas rouvrir pour Noël.
"Une concertation a été engagée par le gouvernement avec les élus locaux et les professionnels mais il me semble toutefois impossible d'envisager une ouverture pour les fêtes", a dit le président de la République, qui souhaite "préférable de privilégier une réouverture courant janvier dans de bonnes conditions" et une coordination européenne sur le sujet.
L'accès à la montagne sera tout de même plus facile à partir de samedi puisque les déplacements seront autorisés pour trois heures et sur une distance de 20 km autour du domicile. Un déconfinement très progressif car "nous avons freiné la circulation du virus" a dit le président mais "il faut poursuivre nos efforts". Emmanuel Macron a appelé à "tout faire pour éviter une troisième vague" et "un troisième confinement".
La douche froide pour les professionnels de la montagne
"C'est une douche froide" a réagit immédiatement Alexandre Maulin interrogé par France 3 Alpes. Le président de Domaines skiables de France "ne comprend pas" cette annonce alors que les professionnels de la montagne étaient encore en discussion hier matin à Paris avec le premier ministre et 7 autres ministres du gouvernement pour évoquer la situation sanitaire dans les stations et mettre en place des protocoles. "On met en place des moyens surhumains pour assurer la sécurité sanitaire" se défend-il. "Le gouvernement nous a dit qu'il nous donnerait une réponse sous 10 jours et le lendemain, c'est une fin de non recevoir" s'agace Alexandre Maulin.De son côté également, Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne et président de France montagnes ne cache pas son désarroi, "on est complètement abasourdi" nous a-t-il déclaré, quelques minutes seulement après le discours du président Macron, "cet abominable virus est en train de mettre en péril toute une économie de montagne".
Le président de l'ANMSN reconnait volontiers que "c'est la santé qui prime" mais il estime que les mesures sanitaires décidées en station allaient permettre de protéger tout le monde, locaux, saisonniers et touristes.
Les professionnels de la montagne n'ont pas dit leur dernier mot. Ils ont l'intention de retourner à la table des négociations pour infléchir la position du gouvernement.