L'année 2015 est une année-clé pour les négociations internationales sur le climat. La conférence de Paris en décembre va s'appuyer sur le nouveau rapport du GIEC. Des centaines de scientifiques ont contribué à ce rapport sur le réchauffement climatique, parmi lesquels des chercheurs de Grenoble.
Après l'échec de Copenhague en 2009, la conférence de Paris, en décembre, va s'appuyer sur le cinquième rapport du GIEC, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Une dizaine de laboratoires grenoblois ont contribué à ce nouveau rapport.
Des colloques vont s'échelonner toute l'année pour éclairer ce rapport : il confirme l'impact humain sur le réchauffement climatique. Et il engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre. C'est l'enjeu de la conférence internationale qui se tiendra en décembre, à Paris.
Emblématique, le Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement (LGGE), fondé en 1958 à Grenoble, a beaucoup contribué à ce nouveau rapport.
Le laboratoire dispose de plusieurs instruments et de techniques de pointe pour détecter les évolutions du climat. Les chercheurs analysent notamment les bulles d'air emprisonnées dans les glaces polaires. Elles permettent de mesurer les taux de gaz à effet de serre : méthane, dioxyde de carbonne et protoxyde d'azote.
Les glaciers et les calottes glaciaires sont de précieuses archives sur les climats du passé. Au pôle sud, on remonte jusqu'à 800.000 ans avec des carottes de glace extraites à plus de 3000 mètres de profondeur. Une partie de ces carottes font le voyage jusqu'aux laboratoires de Grenoble pour y être conservées et analysées.
Les échantillons sont préparés en milieu stérile, à l'abri de toute contamination. Leur étude concourre à la connaissance des phénomènes climatiques. Ils sont très complexes, dépendant de multiples facteurs. Les scientifiques doivent s'appuyer sur des simulations informatiques.
Reportage de Xavier Schmitt, Jean-Pierre Rivet et Jean-Jacques Picca
Selon différents scénarios, les scientifiques prévoient un réchauffement global de 2 à 5 degrés au XXIème siècle. Les conséquences sont déjà visibles, comme la fonte des glaciers, la hausse du niveau des mers et, ici et là, des effets sur les écosystèmes.