Le grave accident sur l'A7 survenu lundi 20 juillet et qui a coûté la vie à 5 enfants est dû à la casse du turbo qui a provoqué l'incendie du moteur selon les premières conclusions de l'expert. L'avocat de la famille estime que le constructeur Renault devra répondre de cette avarie.
L’expertise technique a parlé et l’avocat de la famille va demander des comptes à Renault, constructeur du véhicule.
L'accident de voiture qui a coûté la vie à cinq enfants lundi 20 juillet soir sur l'A7 dans la Drôme a été causé par la casse du turbo du véhicule.
"Dans son pré-rapport, l'expert judiciaire en mécanique a conclu à la casse du turbo, ce qui a provoqué un emballement puis l'incendie du moteur et même peut-être de l'habitacle", a indiqué le procureur de Valence Alex Perrin, mercredi 22 juillet le parquet.
Nicolas Cellupica, l’avocat des victimes n’a pas manqué de réagir. "L'analyse de l'expertise conclut à l'absence totale de faute humaine et à une avarie matérielle. Le constructeur Renault devra répondre de cette avarie dès lors qu'il y aura ouverture d'une information judiciaire, et s'il faut se constituer partie civile contre Renault, on le fera", a-t-il indiqué.
Le véhicule est devenu incontrôlable
Toujours selon le procureur de Valence, "le conducteur se trouvait alors dans la quasi-impossibilité d'arrêter le moteur, car la panne neutralise tous les systèmes d'assistance du freinage, d'où une sensation d'un freinage qui ne fonctionne pas" évoquée par le conducteur avant qu'il ne perde connaissance.Par ailleurs, un contrôle technique aurait dû être effectué en mai dernier, mais suite au confinement, l'Etat a accordé une modification des délais rendant ce contrôle obligatoire à l'automne. "Il n'y a donc pas de sujet sur le contrôle technique, aucune infraction là-dessus", a précisé l'EDSR.
L'accident de lundi soir a frappé neuf membres d'une famille originaire de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise à bord d'un monospace qui a pris feu avant d'effectuer une sortie de route puis plusieurs tonneaux dans un champ à hauteur de la commune d'Albon.
Outre les cinq enfants âgés de 3 à 14 ans qui ont trouvé la mort, quatre autres membres de la famille, dont un enfant de 7 ans et deux adultes au pronostic vital engagé, sont toujours pris en charge dans des centres hospitaliers à Lyon.