Vingt-quatre heures après l'accident de chasse, le parquet de Valence tire quelques conclusions : le chasseur aguerri qui a gravement blessé un cueilleur de champignons à l'abdomen ce dimanche 9 octobre 2022, à Vinsobres dans la Drôme a cru voir un sanglier caché dans les fourrés.
Les secours ont été déclenchés en fin de matinée, ce dimanche 9 octobre 2022, sur la commune de Vinsobres (Drôme). Un homme de 62 ans a été touché à l'abdomen, alors qu'il cueillait des champignons lors d'une partie de chasse. Le SMUR d'Orange et un hélicoptère ont été déployés sur place. "Il cueillait des champignons", confirme le parquet de Valence au lendemain du terrible accident de chasse, avant de donner plus de détails.
La victime n'est plus en danger
Selon le procureur, "la victime a été touchée par une balle de calibre 270 Winchester, tirée par un chasseur". L'homme héliporté à Marseille a été opéré. "Malgré la gravité de ses blessures, l'opération s'est bien déroulée, et son pronostic vital n'est plus engagé", affirme Laurent de Caigny, procureur de Valence.
Une enquête pour blessures involontaires avec une incapacité temporaire de travail supérieure à trois mois a été ouverte. Elle vise à faire la lumière sur les circonstances de ces blessures. Elle a été confiée aux services de la compagnie de gendarmerie de Nyons, avec l'appui technique de l'Office français de la biodiversité (OFB).
Le tireur aurait cherché à pister un sanglier en utilisant le collier GPS d'un chien. Une fois sur place, il affirme avoir confondu la victime avec un sanglier dissimulé par les fourrés
Laurent de Caigny, procureur de Valence
Confondu avec sanglier.
"Il ressort des premiers actes d’enquête que le tireur aurait cherché à pister un sanglier en utilisant le collier GPS d'un chien. Une fois sur place, il affirme avoir confondu la victime avec un sanglier dissimulé par les fourrés. C'est dans ces conditions qu'il dit avoir tiré sur cette personne qui ramassait des champignons", précise le parquet.
Le tireur, président de la société de chasse locale, a été placé en garde à vue. La victime est par ailleurs occasionnellement chasseur, mais ne chassait pas ce jour-là. "La garde à vue du mis en cause a été prolongée ce jour, notamment pour vérifier l'existence d'infractions au droit de la chasse."
Les armes à la disposition du mis en cause ont été saisies. Les conditions de "suspension administrative de son permis de chasse sont en cours d'examen".