A Divajeu (Drôme), l'ail éléphant commence à être cultivé chez des producteurs pionniers en la matière. Un couple s'est lancé dans l'aventure, avec un rendement économique intéressant. Plus cher, plus gros et plus fin que l'ail classique, l'ail éléphant intéresse les grands chefs.
La récolte ne se fait qu'à la main: l'ail éléphant a ses fragilités. Le géant se mérite, avec une culture plus compliquée que l'ail classique.
Dans la Drôme, Fanny et Stéphane Boutarin sont des producteurs spécialistes du légume, basés à Divajeu, au sud de Crest. Ils sont les seuls dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes à cultiver cet ail raffiné et moins fort.
Ils se sont lancés dans l'aventure il y a 3 ans. D'abord expérimentale, puis malmenée par le climat l'an passé, la récolte 2018 semble celle de la maturité, car le rendement est enfin là. Un enjeu économique important: les variétés traditionnelles sont moins rémunératrices. L'ail éléphant se négocie autour des 10€ le kilo (contre 3 à 4€ en prix producteur pour l'ail classique).
Allium Ampeloprasum
L’ail éléphant est un spécimen surprenant, un croisement entre l’ail et le poireau. Allium Ampeloprasum n’a pas la "force" de l’ail traditionnel, il est plus digeste, plus doux, plus sucré.
Il produit de grosses gousses imposantes: plus de 10 cm de diamètre, formée par 5 à 6 caïeux, chacun aussi gros qu'une gousse d'ail normale.
L’ail éléphant est planté et se récolte à la main. En été, la tige florale peut atteindre 1,50 m. de haut.
La tige coupée est appelée "fleur d’ail". Fort appréciée par les chefs cuisiniers, elle se cuisine un peu comme une asperge. L'ail éléphant est surtout cultivé aux Etats-Unis, au Canada et en Asie. Chez nous, sa culture reste très confidentielle.