Un éleveur ardéchois de Saint-Alban-d'Ay a été condamné lundi par le tribunal de Privas (Ardèche) pour avoir relâché illégalement des sangliers d’élevage dans la nature pendant plusieurs années. La Confédération paysanne était partie civile dans ce procès, pour dénoncer une situation alarmante.  

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Un ancien éleveur de sangliers ardéchois a été condamné, lundi 10 février, par le tribunal correctionnel de Privas. La justice lui a reproché d'avoir pratiqué, plusieurs années durant, des lâchers de sangliers. Ancien président de la fédération française des éleveurs de sangliers entre 2012 et 2017, Bruno Treille a été condamné à 4 500€ d’amende dont un millier avec sursis.
Une peine jugée trop légère pour la Confédération paysanne, syndicat qui s'était porté partie civile. " Nous dénonçons une peine ridicule au vu des faits reprochés qui ont été reconnus", déplore un porte-parole ardéchois.  Il demande à ce que la législation soit durcie afin de prévenir de nouveaux actes similaires. Les agriculteurs revendiquent un droit au piégeage, la stérilisation des femelles, des contrôles sanitaires des sangliers au même titre que les obligations sanitaires des éleveurs de porcs plein air.

"Une surpopulation liée aux besoins de la chasse", selon la Confédération paysanne
 



Pour le syndicat paysan, ces lâchers ont des conséquences directes sur leurs activités. Des conséquences économiques du fait des fréquents dégâts causés sur les parcelles cultivées et dont une petite partie seulement sont indemnisés.  Sur le plan sanitaire, ces lâchers entraînent des risques liés aux propagations de maladies. Cela peut peser sur les élevages de porcs plein-air (en plein développement dans le département) pourtant sérieusement encadrés par l’administration pour cause de crainte de la Peste porcine. Et les agriculteurs de fustiger : "il est très difficile de voir le fruit de notre travail régulièrement détruit par la surpopulation de sangliers. Cette même population entretenue au profit d’une activité de loisir."
Les agriculteurs souhaitent aussi des moyens supplémentaires pour faire baisser drastiquement la population de sangliers ainsi que la pression qui y est liée sur l’activité agricole. Il peut s'agir d'actions sur le terrain ou au sein de la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS). "Malheureusement, regrettent les paysans ardéchois, nous faisons le constat que peu de choses vont dans le bon sens pour régler ce problème."



 

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