Ce samedi 27 octobre, une cinquantaine de Dianes Chasseresses se sont retrouvées dans la Drôme pour une battue aux sangliers. Une partie de chasse exclusivement féminine pour tordre le cou à l'idée que la pratique n'est qu'affaire d'hommes.
Elles se sont retrouvées ce samedi matin 27 octobre à Salles-sous-Bois. Direction : la forêt de chênes pour débusquer du sanglier. La battue organisée dans ce village de la Drôme provençale, entre La Bégude-de-Mazenc et Grignan, est exclusivement féminine. Menée par une cinquantaine de Dianes Chasseresses comme les surnomme la Fédération.
Dans le département, elles sont 400 femmes à détenir un permis de chasse. Ce qui représente 4% du nombre total de chasseurs enregistrés dans la Drôme. Mais elles sont de plus en plus nombreuses, et la fédération départementale de la chasse entend tripler le nombre de pratiquantes d'ici 2020.
Ce 27 octobre, la plus jeune, fusil en main pour la battue, était âgée de 16 ans. Comme quoi la passion pour la chasse se transmet aussi de père en fille : "C'est pas familier pour une fille de chasser, mais c'est de famille, et ça me plait".
Cette fois-ci pour ce qui est du sanglier, c'était comme qui dirait pas vu, pas pris. Rien à voir avec une quelconque faiblesse féminine, bien au contraire. Parole d'homme. Le secrétaire général de la fédération de chasse de la Drôme nous a en effet expliqué que l'an dernier, les Dianes Chasseresses avaient "tiré 8 sangliers avec seulement 11 balles, ce qui est assez exceptionnel". Et de l'aveu de Jean-Louis Briand, à la chasse les femmes se montrent "plus calmes, plus adroites et surtout plus posées".