La mairie de Die est occupée depuis mercredi midi par une centaine de militants de gauche qui protestent contre l'évacuation de Notre-Dame-des-Landes par la force publique. L'occupation s'est poursuivie jusque tard mercredi. Un "rassemblement populaire" est prévu à 18 h devant la gare.
Ils sont au nombre d'une centaine et ils occupent depuis mercredi midi les locaux de la mairie de Die. Des hommes, des femmes, des enfants. "Des paysans, des profs, des précaires, (...) des citoyens et citoyennes" qui protestent contre l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ils se disent "tous unanimement choqués par le dispositif militaire mis en oeuvre sur le bocage de Notre-Dame-des-Landes" et ils expriment "leur indignation".
Dans un communiqué intitulé "la commune du Diois", ces militants d'extrême-gauche entendent "défendre leur territoire rural, mis à mal comme beaucoup d'autres, par des décisions absurdes et destructrices".
Sur le site internet "Ricochets" qui se fait aussi l'écho de leurs luttes au quotidien, ils protestent encore contre la fermeture des services de l'hopital dont la maternité et le service IVG, la fermeture du guichet de gare et potentiellement la ligne ferroviaire du Diois".
"Le batiment de la mairie est un choix symbolique pour se rassembler "expliquent -ils pour légitimer leur action. Ils annoncent un rassemblement populaire devant la gare de Die à 18H.
Une dizaine de gendarmes ont pris position aux abords de la mairie. A la préfecture de la Drôme, "on n'exclut pas un scénario d'évacuation" mais la réponse dépendra de l'évolution du conflit. Les occupants font valoir de leur côté qu' "il n'y a pas de violence et pas de dégradation du bâtiment".La préfecture confirmait en début de matinée qu'il n'y avait pas eu de débordement jusque là.
Après 24 h d'occupation, les manifestants ont levé le camp. Le maire de Die envisage de porter plainte pour "occupation illégale".
La manifestation devant la gare de Die a rassemblé quelques dizaines de personnes jeudi soir :