Drôme : Commémoration de la catastrophe de Tchernobyl en présence de Michèle Rivasi à Saint-Marcel-les-Valence

A St-Marcel-les-Valence, place de la mairie, deux plaques rappellent les catastrophes nucléaires que furent Tchernobyl et Fukushima. En présence de la députée EELV Michele Rivasi, un rassemblement commémore les victimes de ces catastrophes.

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C'était il y a 36 ans, jour pour jour...l'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait, engendrant un accident qui reste à ce jour le plus grave jamais survenu sur une installation nucléaire civile. 

Ce mardi, à Saint-Marcel-les-Valence, un rassemblement  organisé par la députée Europe Ecologie Les Verts, Michèle Rivasi commémore les victimes de cette catastrophe ainsi que celle de Fukushima. 

Les plaques sont discrètes, adossées à un petit muret, place de la mairie. Elles sont surtout là pour que ces accidents ne glissent pas doucement dans l'oubli. Selon la députée Europe Ecologie Les Verts, Michèle Rivasi  "C’est une triste commémoration car 36 ans après, Tchernobyl, c’est un amoncellement de déchets radioactifs."

Accompagnée d'autres opposants au nucléaire, l'écologiste reprend : "C’est venu jusqu’en France, les retombées ont occasionné une augmentation des cancers de la thyroïde dans plusieurs pays dont la France. Et puis là, c’est la guerre en Ukraine, la première chose qu’on fait les Russes, c’est aller à la centrale de Tchernobyl. Car c’est un lieu très critique, il y a énormément de déchets radioactifs et ils ont voulu installer une artillerie, c’est-à-dire des lanceurs de missiles. Ils ont envoyé des jeunes soldats qui ont fait des tranchées, où il y a des déchets radioactifs et ils ont été irradiés. "

Selon la députée, un accident nucléaire est ingérable même 36 ans plus tard. "Cela constitue un risque en cas de guerre comme on l’a vu en Ukraine, mais demain ça peut être en France. "

Arrêt progressif des centrales

Alors qu'Emmanuel Macron expliquait dans son programme vouloir augmenter le nombre de centrales nucléaires, Michèle Rivasi demande que l’on arrête progressivement les centrales nucléaires. "D'une part, il peut y avoir un accident, et on s’aperçoit que 36 ans après on n'est toujours pas capable de réduire la radioactivité des déchets. Et d'autre part, en cas de conflit, cela peut contaminer des territoires entier. Donc tout ce qui est lié au nucléaire, il faut absolument l’éliminer si l’on veut conserver l’humanité."

Or on a vu qu’une catastrophe nucléaire peut-être dû à une erreur humaine. Dans le cas de Fukushima c’était une catastrophe naturelle à l’origine, le tsunami mais ça peut aussi être dû à une agression extérieure car les centrales nucléaires sont des sites à risques.   

Une des régions les plus nucléaires au monde

Selon l'élue verte, notre région serait une "des plus nucléarisée au monde". Une raison suffisante pour ne pas rajouter de réacteur.

Michèle Rivasi insiste "les réacteurs peuvent constituer un risque dû à une erreur humaine ou dû à une inondation ou encore une menace terroriste ou comme ce que l’on a vu en Ukraine avec l’invasion des Russes."  

Se faire entendre aux législatives 

"Le nucléaire, ce n’est pas la voix de l’avenir, dit-elle, Si l’on veut être innovant si l’on veut répondre aux changements climatiques on a une palette d’énergies renouvelables qui peut justement subvenir aux besoins énergétiques."   

Quant à un rapprochement, voir une liste commune aux législatives avec la France Insoumise, elle n'y est pas opposée. "Il faut créer un contre-pouvoir à l’Assemblée nationale et on ne pourra gagner qu’à partir du moment où l’on pourra additionner toutes les forces de gauche et de l'écologie. Je suis pour s’unir derrière soit un candidat écolo, soit un candidat de la France Insoumise et que l’on se répartisse les territoires mais que l’on ne perdent pas notre identité."

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