Un homme a été interpellé ce samedi 4 avril, en fin de matinée après avoir tué 2 personnes et blessé grièvement 5 autres en plein centre ville de Romans-Sur-Isère dans la Drôme. Le parquet national antiterroriste se saisit du dossier.
Ce samedi 4 avril au matin, les policiers ont interpellé un homme qui aurait tué 2 personnes et blessé grièvement 5 autres en plein centre ville de Romans-Sur-Isère dans la Drôme.
Le parquet national antiterroriste se saisit de l'enquête. C'est la perquisition chez l'assaillant, où ont été découverts des écrits islamistes, qui a entraîné cette décision. Le parquet ouvre une enquête pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste"et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Les premiers éléments de l'enquête sur l'auteur de l'attaque, un homme d'origine soudanaise né en 1987, "ont mis en évidence un parcours meurtrier déterminé de nature à troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur", selon le PNAT. Lors d'une perquisition à son domicile "des documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l'auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants" ont été découverts.
L'individu a semé la panique dans les rues de la ville drômoise en portant des coups de couteau le long du boulevard Jean Jaurès à l'extérieur ou à l'intérieur des commerces.
Selon nos confrères de France Info, l'homme est d'abord entré dans un bureau de tabac, où il a blessé le buraliste et un client. Puis il a poignardé plusieurs personnes sur son chemin dans un périmètre restreint dans le centre-ville de Romans-sur-Isère, notamment à proximité de la boulangerie La Mie Câline.
L'assaillant aurait cassé son couteau dans son périple, raison pour laquelle il serait entré dans une boucherie pour voler un couteau et où il a tué un client. Absent à cet instant, le boucher raconte ce dont sa femme, en état de choc, a été témoin. "Ma femme m'a appelé, en pleurant. Elle m'a dit que quelqu'un qui est passé par dessus le comptoir, avait pris un couteau et avait poignardé un client dans le magasin" nous raconte-t-il, "il aurait planté quelqu'un et aurait cassé son couteau, c'est pour ça qu'il est rentré dans la boutique pour, justement, reprendre un autre couteau, un grand couteau de boucherie" avant de continuer son périple.
Dans sa fuite, l'assaillant a tué le fils du directeur du café-théâtre La Charrette, âgé d'une trentaine d'années qui sortait de chez lui, avant d'être arrêté quelques mètres plus loin.
Les forces de l'ordre ont réussi à interpeller l'individu dont on ne connaît pas encore les motivations. Le suspect serait âgé d'une trentaine d'année et d'origine soudanaise selon nos confrères du Dauphiné Libéré.
Selon l'AFP, la police judiciaire de Lyon est saisie de l'enquête. Le parquet national antiterroriste, en lien avec le procureur de Valence, qui se rend sur place, évalue actuellement s'il doit se saisir de l'enquête. Le parquet s'exprimera dans l'après-midi.
"Une cellule psychologique a été mise en place au centre hospitalier de Romans pour les familles des victimes uniquement" selon la ville de Romans-sur-Isère.
Christophe Castaner sur place
Le ministre de l'Intérieur s'est rendu Romans-sur-Isère dans l'après-midi. Dans une brève allocution, il a rappelé les faits avant de rendre hommage au personnel soignant, forces de l'ordre et commerçants de cette ville drômoise. Selon lui, "il semble que les risques soient neutralisés", rappelant que "ce qu'il s'est passé ici est un drame. L'enquête devra donner toute la vérité. Le procureur national anti-terroriste évalue l'ensemble des faits et sera amener à se prononcer sur la qualification terroriste ou pas. Il lui appartient à lui seul de le faire" même si dès le début de son allocution, le ministre de l'Intérieur a qualifié le parcours du tueur de "terroriste".Extrait de la déclaration du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner:
3 blessés opérés à l'hôpital privé Drôme-Ardèche dans un état stable
L'hôpital privé Drôme-Ardèche (HPDA), situé à 25 km de Romans-sur-Isère, était l'établissement hospitalier de garde concernant les chirurgies vasculaires et pulmonaires lors de l'attaque.Les 3 personnes les plus grièvement blessées y ont été admises et 2 d'entre elles avaient leur pronostic vital engagé. Moins d'une demi-heure après l'attaque, elles ont été prises en charge simultanément par 5 chirurgiens, 3 anesthésistes-réanimateurs et une dizaine d'infirmières.
Le premier patient présentait des plaies vasculaires graves. Une autre victime était victime d'une plaies thoracique et digestive et la troisième, d'une plaie thoracique et hépatique.
Vers 15h30, toutes étaient dans un état stable et en salle de réveil avant d'être transférées vers les soins intensifs.