L'association lyonnaise de lutte contre la maltraitance animale L214 a publié, ce jeudi 21 mars, une vidéo choc d'un élevage de cailles dans la Drôme. Parquées dans des cages insalubres, des milliers de cailles vivent entassées.
"Une carte postale par caille" c'est l'espace que ces volatiles ont pour vivre dans l'élevage de Drôme Cailles selon une vidéo postée par l'association contre la maltraitance des animaux L214. Le document révélé ce jeudi 21 mars, montre les conditions dites "déplorables" dans lesquelles vivent les cailles, élevées pour leurs oeufs.
300 oeufs par an contre 7 à 14 pour une caille sauvage
Dans le communiqué officiel qui accompagne la vidéo, l'association explique que les animaux sont exposés à un éclairage artificiel durant des heures pour maximiser leur production. "Chaque caille peut produire jusqu'à 300 oeufs par an contre 7 à 14 pour une caille sauvage - soit entre 20 et 40 fois plus", est-il précisé.
Pas de règlementation en France
En France, toutes les cailles pondeuses sont élevées en cage. Il n'y a aucune législation encadrant leurs conditions d'élevage. Seul le code rural prévoit que : "Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce."
Sur le site internet de l'entreprise mise en cause par l'association militante, le producteur drômois explique travailler "en collaboration avec des éleveurs locaux. Nos cailles sont élevées avec un aliment 100% végétal, minéral et vitaminique, alimentation garantie sans OGM."
L214 invite au boycott de cailles
L'association invite à boycotter les produits issus de l’élevage des cailles tout en s'adressant à la grande distribution.L214 rappelle que 50 millions de cailles ont été abattues en 2016.« La place des oiseaux n'est pas en cage. Les Français le savent. C'est pourtant la triste réalité des cailles élevées pour leurs œufs. Nous pouvons agir à un niveau individuel pour mettre fin à ce cauchemar. Demandons aussi aux supermarchés de renoncer aux œufs issus de cailles élevées en cage », déclare Sébastien Arsac, cofondateur de l'association, dans son communiqué.
Une enquête administrative ouverte
Le préfecture de la Drôme a annoncé jeudi 21 mars ouvrir une enquête administrative.