Drôme : ouverture du procès de l'homme qui avait foncé sur quatre militaires près de la mosquée de Valence en 2016

Quatre ans après avoir foncé sur une patrouille Sentinelle, en faction à proximité de la mosquée de Valence, un homme comparaît depuis lundi 27 janvier devant la cour d'Assises de la Drôme. Le procès a débuté en début d'après-midi, et se tiendra pendant trois jours.

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Sur les quatre militaires pris pour cible le 1er janvier 2016 devant la mosquée de Valence, trois ont assisté lundi 27 janvier 2020 à l'ouverture du procès de Raouf El Ayeb. L'homme, âgé aujourd'hui de 33 ans, comparaît devant les Assises de la Drôme pour tentative d'homicide. 

Les faits remontent au 1er janvier 2016. En début d'après-midi, après s'être arrêté quelques instants sur le parking de la mosquée de Valence, Raouf El Ayeb fonce au volant de sa voiture sur quatre soldats du dispositif "Sentinelle", en faction à proximité du lieu de culte, dans le cadre du plan Vigipirate. Deux des quatre soldats sont légèrement blessés. Touché par des tirs au bras et aux jambes, le conducteur est placé en garde-à-vue à l'hôpital.

 

La personnalité de l'accusé, au coeur des débats


Ce lundi 27 janvier, l'examen de personnalité de l'accusé est au coeur de la première journée d'audience. La cour d'Assises entend les experts, à commencer par celui qui s'est entretenu avec Raouf El Ayeb, dix jours après les faits.
L'accusé tenait alors des propos qualifiés de "fanatiques", d'allégance à I.E, l'Etat Islamique. Déclarait alors "avoir les nerfs envers les militaires qui tuent des civils en Syrie". Dans le même temps, Raouf El Ayeb niait vouloir tuer les militaires sur lesquels il avait foncé à deux reprises avec sa voiture. Il niait également vouloir se suicider.

La qualification "terroriste" n'a pas été retenue dans cette affaire. Originaire de Bron, ce père de famille franco-tunisien a fait l'objet de quatre expertises psychiatriques. Les deux dernières ont conclu à l'altération de son discernement.
 

La femme de l'accusé décrit un bon mari et un bon père


Appelée à la barre, la femme de l’accusé a déclaré: "Je ne m’explique pas ce passage à l’acte. C’est la seule erreur qu’il a faite dans sa vie". À ces mots, un ancien militaire réagit auprès des autres parties civiles : « ce n’est pas une erreur ».
Selon sa femme, l’accusé était "un bon mari et un bon père. Il faisait ses 5 prières par jour. Il était plus nerveux depuis qu’il avait perdu son entreprise après une faillite. La veille (des faits), il était allé aux urgences de l’hôpital de Valence car il avait mal au cœur et qu’il se sentait mourir. Mais il était reparti sans traitement".

Les quatre parties civiles ne font plus partie de l'Armée, leur contrat de cinq ans n'ayant pas été reconduit. 
Le procès est prévu sur trois jours, jusqu'au mercredi 29 janvier.
 
 
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