Pendant 3 mois, des naturalistes apposer un émetteur GPS à une trentaine de hérissons et suivre le moindre de leurs déplacements en milieu urbain. En retraçant leurs parcours, ils trouvent de précieux indicateurs pour aider les urbanistes à préserver la biodiversité.
Evidemment, ça se passe la nuit, une chasse aux hérissons très amicale se déroule dans un lotissement de Valence dans la Drôme.
Aidés de lampes frontales et caméra thermiques, les salariés de la Ligue de Protection des Oiseaux arpentent les jardins avec le concours des habitants qui se prennent au jeu pour dénicher le discret animal.
Il faut près d'une heure de recherche avant de dénicher le specimen idéal : un mâle de près d'un kilo. Manipulé avec précaution, une petite balise GPS sur le dos, il va être suivi à la trace.
"On va placer un émetteur qui va enregistrer des données et comme ça dans trois jours on pourra recueillir un maximum d'informations" explique Rémi Metais, chargé d'étude faune à la LPO.
Un guide sur les chemins verts de la ville
Toutes les deux minutes, le hérisson sera localisé avec ce dipositif et ses trajets retranscrits précisément sur un plan du quartier.
L'étude menée par la LPO vise à comprendre les déplacements du mamifère en milieu urbain.
L'animal devient alors une balise qui trace les chemins accessibles aux espèces locales.
L'analyse de ses trajets permettront ensuite une meilleure approche de l'urbanisation.
" L'idée derière c'est d'aller voir les aménageurs du territoire et de leur dire qu'ils peuvent faire des choses simples pour maintenir la biodiversité "confirme Cindie Arlaud, chargée de mission biodiversité à la LPO.
L'étude menée dans la Drôme s'achèvera au début de l'automne.
D'ici la fin de l'été, si en milieu urbain, vous croisez un hérisson dans la rue ou dans votre jardin, n'oubliez pas qu'il vous indique peut-être une route vers une ville plus verte.