Les producteurs de lavande en ont fait officiellement la demande : le classement au patrimoine immatériel de l'UNESCO, une candidature au nom "des paysages olfactifs et poétiques". D'autres sites, en France, ont déjà été sélectionnés. Pour les lavandiculteurs de la Drôme cela serait une reconnaissance d'un savoir-faire vieux de plus de 2000 ans.
Quand il se promène dans ses champs de lavande, Jean-Pierre respire et exulte. Il est lavandiculteur depuis plus de 40 ans dans la Drôme, près du château de Grignan. C'est l'un des départements plus gros producteurs de lavande. Ici, on compte environ 500 lavandiculteurs et plus de 5 000 hectares cultivés. Et ici, la question ne se pose même pas. La lavande est un bien commun, elle a forcément sa place au patrimoine mondial.
Quant on pense Provence, on pense lavande … ça fait des couleurs, c'est joli et c'est en moment que partout dans la campagne le parfum exalte !
Jean-Pierre Feschet, lavandiculteur
Officialisée, la démarche de candidature des producteurs de lavande va peut-être rejoindre d'autres "patrimoines immatériels" de l'humanité déjà reconnus en France comme le site des Causse, des Cévennes ou du climat des vignobles de Bourgogne.
Le fait de sanctuariser la lavande permettrait de sauver cette plante pour que les générations futures connaissent toujours ce genre de paysages
Alain Aubanel, Président du syndicat national des producteurs de lavande
Malmenée par une réglementation européenne toujours plus stricte, la lavande tente sa survie avec des métiers qui se fragilisent. La filière a donc décidé de s'engager avec un intitulé doux-rêveur de "paysage du patrimoine olfactif et poétique". La lavande est cultivée depuis près de 2000 ans.