L'Etat souhaite porter plainte pour diffamation contre un drômois qui dénonce un "climat raciste et islamophobe"

Sur la page Facebook d'une députée de la Drôme, il dénonce une "politique de chasse aux musulmans", d'un pays qui va "vers l'apartheid". L'Etat souhaite porter plainte.

Dans un communiqué, la préfecture de la Drôme a écrit au Procureur de la République, souhaitant porter plainte contre Hakim Madi, pour des propos tenus le 14 octobre dernier sur la page Facebook de la députée LREM Mireille Clapot.
 

Une France "de Vichy"


Engagé dans la vie politique locale et associative de Valence, Hakim Madi est inquiet suite aux propos d'Emmanuel Macron appelant à "bâtir une société de vigilance" pour savoir repérer « les petits gestes qui signalent un éloignement d’avec les lois et valeurs de la République ». Des propos qui font suite à l'attentat de la préfecture de police de Paris.
Cette inquiétude, Hakim Madi l'a exprimée dans un message sur la page Facebook de la députée LREM Mireille Clapot, lui demandant de réagir aux propos du Président.
Dans ce message, le drômois interpelle l'élue, expliquant qu'il "fait cela pour que vous ne puissiez pas dire que vous ne saviez pas...que votre France suit les pas de celle de Vichy". Et de conclure "choisissez le bon camp de l'histoire de France, [...] notre pays est en train de filer tout droit vers l'abîme, vers l'innommable, vers l'apartheid !".

Après ce message, cet administré échange avec la députée par Facebook et continue de livrer son point de vue sur la politique du gouvernement. Pour lui "Le président et son clan de ministres livre (sic) une bataille haineuse envers une frange de la population" et entretiennent un "climat islamophobe et raciste".
 


Pour la préfecture de la Drôme, ces faits relèveraient du délit de diffamation publique à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique. Le préfet Hugues Moutouh estime que ces "propos inacceptables conduisent à
dresser les Français les uns contre les autres, et à créer, dans notre pays, un climat dangereux de
haine et de violence".

Le Procureur n'a pas encore donné suite à la demande du préfet.

 

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