La Ferme aux autruches de Livron-sur-Drôme (26) a été victime d'une nouvelle attaque lundi 30 avril. 7 bêtes ont été tuées, dont certaines étaient des survivantes du dernier raid de chiens errants, il y a tout juste une semaine. Pascal Grussenmeyer, l'éleveur est abasourdi.
"On ne veut même plus penser à rien"... Pascal Grussenmeyer, éleveur d'autruches à Livron-sur-Drôme est extrêmement affecté par ce nouvel épisode tragique dans la vie de son exploitation. Lundi 30 avril, dans la nuit ou en tout début de matinée, deux chiens ont attaqué deux parcs pour animaux, pourtant cernés par des grillages.
"On ne peut rien faire, les chiens passent en-dessous et s'il ne peuvent pas, ils passent par dessus, il n'y a rien qui peut les arrêter" : deux chiens d'un gros gabarit, probablement des environs et qui selon toute vraisemblance seraient à l'origine de l'attaque de la semaine dernière qui avait fait 20 victimes parmi ses bêtes, soit près d'un cinquième du cheptel.
Sept bêtes tuées
Ce sont des messages laissés sur son téléphone qui l'ont alerté : des personnes du voisinage lui signalaient à propos de deux animaux rodant autour des parcs. "Quand j'ai eu les message, le carnage était fait" : sept bêtes tuées, dont trois blessées la semaine dernière, plus une reproductrice, et un reproducteur très gravement blessé "qui ne passera sûrement pas l'après-midi".
De nombreux témoignages de solidarité
Pourtant après la première attaque de lundi dernier, les démonstrations de solidarité les avaient rassérénés, lui et son épouse Marie. Les témoignages ont afflué et la cagnotte solidaire en ligne mise en place il y a 3 jours par la fille des Grussenmeyer affichait 2130 euros lundi à la mi-journée.
Surtout, c'est l'opération "de ferme en ferme" qui avait redonné le sourire à Marie et Pascal. En deux jours, ce sont ... 6275 visiteurs qui se sont déplacés sur l'exploitation. "On était reboosté à bloc, mais là avec deux reproducteurs touchés, c'est notre outil principal qui est atteint" commente froidement l'éleveur.
De nouveaux éléments dans l'enquête?
Reste l'enquête, les vérifications entreprises par les gendarmes mais aussi les témoins qui ont laissé des messages, où ceux qui pourraient le faire. "On est pas naïfs, les propriétaires des chiens ne vont pas se présenter spontanément, mais peut-être qu'un de leurs voisins qui aurait une once d'empathie pour nous pourrait dire quelque chose...". Cela reste à voir, mais la nouvelle attaque pourrait amener son lot d'éléments nouveaux aux enquêteurs, et permettre d'identifier les propriétaires des chiens, donc des responsables.