Une députée LREM de la Drôme, Alice Thourot, invite ironiquement le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot à venir "garder un troupeau une nuit contre les loups", en apportant son soutien aux éleveurs.
"Face à l'augmentation notable des attaques" du prédateur, l'élue souhaite "alerter le ministre sur la situation de la Drôme" et lui soumet "leur invitation à venir visiter notre beau département, et mieux, à venir garder un troupeau une nuit contre les loups".
Le gouvernement, avec l'appui du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, coordonnateur de la politique nationale sur le prédateur, a précisé le 12 décembre les grandes lignes du futur "plan loup" pour la période 2018-2023, qui assume vouloir assurer la viabilité de cette espèce protégée en France.
Ce document a ulcéré les éleveurs qui réclament des moyens concrets pour lutter contre les attaques et notamment un recours à l'abattage toute l'année, alors que le projet le limite à la période de retour des estives, entre septembre et décembre.
"Préserver la présence des êtres humains"
"A présent, la menace du loup oblige les éleveurs et leurs familles à veiller nuit et jour pour défendre leurs troupeaux sans une prise en compte totale de cet effort. Familialement et humainement, cette situation est vécue comme une forme de harcèlement", ajoute l'élue de la Drôme, où le loup est présent notamment dans le Vercors.
Dans une critique assez rare venant des rangs de la majorité, elle propose de mettre en place un plan loup "qui mette l'élevage au coeur du dispositif", parce que "préserver la biodiversité, c'est aussi préserver la présence des êtres humains" sur les territoires.