Confirmation en appel des condamnations de deux "gilets jaunes" suite à l'agression d'un policier à Valence

La cour d'appel de Grenoble a confirmé jeudi la culpabilité de deux hommes, accusés de violences sur deux policiers dont le directeur de la police dans la Drôme lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Valence en décembre 2018.

 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La cour d'appel de Grenoble a confirmé ce jeudi 2 juillet, la culpabilité de deux hommes, accusés de violences sur deux policiers dont le directeur de la police dans la Drôme lors d'une manifestation des "gilets jaunes" à Valence en décembre 2018.
             
Sur les 4 personnes, 3 hommes et 1 femme, qui avaient été condamnées en première instance fin décembre 2018 par le tribunal de Valence, les deux qui avaient écopé des peines les plus lourdes (18 mois et 12 mois, les deux avec 6 mois de sursis) avaient fait appel.
             
Les deux Drômois, au casier judiciaire vierge, avaient comparu le 4 juin devant la cour d'appel de Grenoble, où ils avaient réaffirmé ne pas avoir eu conscience de s'en prendre à des policiers pensant que des opposants au mouvement, alors naissant des "gilets jaunes", s'en prenaient à un de leurs camarades, avait alors relaté Le Dauphiné Libéré.
             
Pour l'avocat général, cette version ne tenait pas: les deux victimes, certes en civil, portaient un brassard de police et avaient sorti leur arme de leur étui pour tenter de repousser les manifestants s'en prenant à eux.
Ce jeudi 2 juillet, la cour a rendu un arrêt confirmant les culpabilités. Pour le plus jeune, âgé maintenant de 24 ans, la peine de 12 mois dont 6 avec sursis a été confirmée, utilisant la nouvelle détention à domicile avec bracelet électronique.
Pour le second, âgé de 42 ans, la peine a été ramenée à 18 mois dont 10 avec sursis (soit 8 ferme contre 12 en première instance) avec là encore un aménagement en détention à domicile avec bracelet électronique.
Les deux prévenus avaient aussi fait appel de l'interdiction de manifester pendant 3 ans. Si elle a été maintenue, la cour a en revanche circonscrit cette interdiction à la Région Auvergne-Rhône-Alpes et à Paris.

 

Rappel des faits


Le 8 décembre 2018, Dylan, Maria, Stéphane et Tom sont arrêtés lors d'une journée de mobilisation des Gilets Jaunes à Valence, dans la Drôme. Ils sont envoyés en prison, en préventive. Puis, lors de leur procès en première instance, les quatre manifestants sont "lourdement" condamnés à des peines de prison, de 3 à 12 mois fermes ainsi qu' à une interdiction de manifester pendant 3 ans.


Sur les 4 Gilets Jaunes de Valence, deux ont choisi de faire appel de leur condamnation. Ils s'en expliquent :
 

Nous sommes deux, Tom et Stéphane, à avoir fait appel, ne reconnaissant pas les faits pour lesquels nous avons été condamnés (violences en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique) et estimant avec nos avocat.es que la sanction était disproportionnée et injustifiée.



"Ils seront de nouveau devant la justice le 4 juin prochain, à 14h, à la Cour d’appel de Grenoble. L’audience se tiendra à huis-clos, interdite au public" précise leur collectif de soutien, dans un communiqué.

  

Un huis-clos qui met en colère 


Le public ne sera pas autorisé à assister à l'audience devant la Cour d'appel de Grenoble. Pour le collectif de soutien aux "4 de Valence", cela montre une fois de plus, que "la répression envers l’expression populaire, grandit de jour en jour".

S'en suit une longue liste des tirs subis, des blessures, gardes à vue et nombre de condamnations enregistrées par des Gilets Jaunes et autres militants depuis fin 2018.
 

Depuis, sous couvert de l’état d’urgence sanitaire et en seulement deux mois, on est encore monté d’un cran : 1,1 millions de contraventions pendant le confinement, 1700 gardes à vue, (...), proposition de loi visant l’interdiction de diffuser les images des forces de l’ordre. De toute évidence, cette épidémie et l’état d’urgence sanitaire tombent à point nommé pour avancer vers un basculement autoritaire déjà largement entamé. À l’heure où les centres commerciaux, les lieux de culte et bientôt les lieux de spectacle, les cafés, les restos sont ouverts, les audiences se tiennent à huis-clos, les manifestations sont interdites et l’expression populaire est bâillonnée.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information