A seulement 21 ans, Goran Puig s’est lancé dans le maraîchage d’un terrain familial. Un pari fou qu’il partage sur les réseaux sociaux. Ses vidéos de conseils et astuces en permaculture cumulent des millions de vues.
Comment bouturer du romarin ? Comment recycler le marc de café ? Comment utiliser le paillage dans son potager ? Dans ses vidéos Tik Tok et Instagram “Le permaculteur” alias Goran Puig dévoile ses conseils et astuces en maraîchage. Les vues s’envolent sur les réseaux sociaux jusqu’à 5 millions de clics sur l’un des posts à succès.
L’aventure de ce jeune drômois commence en 2021. En plein confinement, le jeune étudiant en philosophie décroche. “À ce moment, je me suis réellement questionné sur ce que je voulais faire de ma vie”, se souvient-il.
Adepte de nature et de liberté, Goran s’intéresse de plus près au terrain familial en jachère dont il a hérité à Romans-sur-Isère dans la Drôme. “Je suis tombé sur la permaculture et sur la liberté que ça apportait, c’était fait pour moi. On a souvent l’image de l'agriculteur prisonnier d’un modèle d’agriculture classique alors que c’est le contraire de la permaculture. Ce sont des manières de produire différentes, des principes naturels par associations de plantes par exemple”.
Un permaculteur autodidacte
Aucun membre de sa famille n’est issu du monde agricole. Goran est un véritable autodidacte : “avant de me lancer dans ce projet, j’ai rédigé pendant 6 mois un dossier de connaissances. Comment entretenir ? Comment tailler ? Comment nourrir ? J’ai tout appris sur Internet”. 2 ans, après s’être lancé dans ce pari fou, le jeune homme a quadruplé sa surface de culture qui atteint aujourd’hui plus d’un hectare. “C’est un travail d’équipe, les copains donnent parfois un coup de main, la famille ou même des voisins”.
“Casser les codes de l'accessibilité”
Dès que l’idée de ce projet germe dans la tête de Goran, il crée une page Instagram pour montrer à ses proches l’évolution de sa parcelle. “Puis avec mon ami d’enfance Hugo, on s’est dit qu’on allait faire des vidéos plus qualitatives. Rapidement ça a bien marché, on a fait des millions de vues. C’était incroyable !”, se souvient-il.
Avant d’ajouter : “j’ai très longtemps pensé que mon projet n’allait pas intéresser. J’ai souvent été sujet à des moqueries parce qu’on n’imagine pas un jeune se lancer dans ce domaine, mais avec ces vidéos, je veux briser les clichés. Pas besoin d’être fils d'agriculteur pour se lancer et ce n’est pas toujours un métier difficile. C’est important de casser les codes de l'accessibilité”.
Si Goran ne vit pas encore de son activité, il a pour projet d’ici l’année prochaine d'aménager une ferme pédagogique. L’idée ? Proposer des visites, des stages, accueillir des woofers, vendre des paniers surprises de fruits et légumes de saison et produire des œufs. “J’aimerais bien aussi que des producteurs du coin viennent vendre leurs produits sur l’exploitation comme des fromages ou de la viande par exemple”, détaille le jeune homme aux idées foisonnantes.