Jean-Baptiste Alaize, de l'orphelinat burundais à la médaille de bronze handisport

Quinze jours après avoir obtenu sa médaille de bronze en saut en longueur handisport, à Londres, Jean-Baptiste Alaize a retrouvé sa famille à Montélimar, dans la Drôme.

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Il a sauté 6 mètres 82, l'une des meilleures performances au monde et le nouveau record français. Pourtant, Jean-Baptiste Alaize est certain qu'il aurait pu faire encore mieux.

"J'avais du mal à ramener mes jambes vers devant, du coup j'ai perdu pas mal de distance" regrette-t-il tout en concédant que "c'est plutôt prometteur pour la suite."

Sa performance aux mondiaux d'athlétisme handisport à Londres a valu au Drômois sa première médaille de bronze en saut en longueur, mais ce n'était pas le premier titre de l'athlète, trois fois champion chez les espoirs et au parcours hors du commun.


"Mouguicha" a six ans lorsqu'il est adopté à Bujumbura, la capitale du Burundi par Robert Alaize. Ce Montilien, amputé d'une jambe à la suite d'un accident, choisit d'adopter l'enfant tutsi rescapé des massacres de 1994.

"J'ai pensé qu'on pouvait l'aider parce qu'il aurait moins de chances d'être adopté en tant qu'handicapé" explique son père, "nous ça posait pas un problème pour l'appareillage.

Un handicap qui ne l'a pas empêché de vivre une enfance normale. "Il est arrivé ici il avait pas de prothèse" poursuit Robert Alaize, "il faisait des photos, il faisait du vélo, il faisait du roller, il faisait de la trotinette dans le lotissement".

Reportage de Jean-Paul Savart et Patrick Perrel. Montage d'Anne Sophie Saboureau.

 

Si j'avais pas vécu ce que j'ai vécu, je serais pas là aujourd'hui


"Ils m'ont donné beaucoup d'amour et ils m'ont aidé sur beaucoup de choses" raconte l'athlète, qui a toujours le sourire selon son entourage. "C'est ce qui a fait que je m'en sors bien, et si j'avais pas vécu ce que j'ai vécu, je serais pas là aujourd'hui."

"Ce que j'ai vécu, le soir de la finale, ça a été vraiment la revanche dans ma tête." confiait-il d'ailleurs la semaine dernière à Franceinfo.

Malgré son budget limité - avec un seul sponsor - et l'absence de prime pour sa médaille, Jean-Baptiste Alaize ne se sépare pas de sa bonne humeur. "Moi, il me manque une jambe mais je suis heureux comme tout, j'ai tout le temps le sourire, j'ai pas de problème avec ça, tout ce que j'ai envie de faire, je le fais."


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