Dimitri Granjux, originaire de Bonne, en Haute-Savoie, a appris fin juin sa qualification pour participer aux Jeux paralympiques de Paris. Une surprise pour ce nageur qui vient de décrocher trois médailles d’or aux Championnats d’Europe en avril.
"C'est un soulagement, un peu de joie, mais beaucoup de soulagement, car c’est plus compliqué d’être qualifié pour les Jeux que de performer aux Jeux." Le 19 juin dernier, Dimitri Granjux, 18 ans, originaire de Bonne (Haute-Savoie), a reçu un appel lui annonçant sa qualification aux Jeux paralympiques de Paris 2024 en natation. "Je suis très content, très satisfait, mais il faut travailler désormais."
Depuis, il s’entraîne trois heures par jour, en bassin olympique, aux côtés de Thierry Chavannes, son coach handisport depuis toujours : "Dimitri, c’est un battant, quoi qu’on lui demande, il est battant, il est présent, il ne rechigne jamais sur l’effort."
Surclassé
Ce jeune Haut-Savoyard est atteint d’une neuropathie congénitale entraînant une faiblesse musculaire générale. Il commence la natation sur le tard, en 2016, et très vite, il se démarque par son endurance et son agilité dans l’eau : "J’aime beaucoup la vitesse, même si pour les gens lambdas qui font de la natation et pour d’autres catégories de handicap qui sont moins impactées, moi, j’ai l’impression d’aller vite et ça, c’est quelque chose que j’adore."
Depuis tout petit, Dimitri a l'habitude de travailler ses bras, "ce sont un peu mes jambes", dit-il. "Je ne suis pas très fatigable dans l’eau et ça, c’est un atout. Et puis avec le fauteuil, on a l’habitude de travailler les bras."
Habituellement en catégorie handisport S3, où il est le grand favori, Dimitri s’est vu reclassé en S4 au mois de juin. Une catégorie avec de sérieux concurrents comme l’ancien champion paralympique grenoblois David Smétanine.
Le soutien de sa famille
Aux Jeux de Paris, il pourra compter une nouvelle fois sur le soutien de sa famille, déjà présente lors de son triple sacre aux derniers championnats d’Europe où il avait décroché trois médailles d’or.
"Ça me met encore des frissons, confie sa mère, Nathalie Granjux, en regardant une nouvelle fois la vidéo. Moi, j’ai beaucoup d’admiration, car il ne s’écoute pas ou très peu. Quand il a un objectif, il va tout mettre en œuvre pour l’atteindre."
En ce qui concerne les Jeux paralympiques, Dimitri ne se met pour l'instant aucune pression : "Je le prends vraiment comme une compétition comme une autre, on verra ce qui se passera. J’espère procurer autant d’émotions, faire de mon mieux et surtout, battre mon meilleur temps." Sa première épreuve, le 100 mètres nage libre, aura lieu le 30 août à Paris.