Les stations-service sont victimes du succès des ristournes de l'Etat. Ce mercredi 16 novembre, l'aide de 30 centimes par litre de carburant passera à 10 centimes. Après un week-end prolongé du 11 novembre, les automobilistes se ruent dans les stations pour faire le plein avant la fin des remises. La région Auvergne Rhône-Alpes est particulièrement concernée.
Dans les stations-service il faut, à nouveau, faire preuve de patience. Certaines n'affichent que les carburants restants : Gasoil, Sans plomb ou Ethanol. D'autres, sont carrément fermées. C'est selon. Pour certains automobilistes, c'est comme revivre les heures difficiles des pénuries liées à la grève. Cette fois, plus de grève, mais l'empressement face à l'augmentation prochaine du litre d'essence. Comme dans la Drôme, par exemple.
Je ne sais pas comment on va faire, c'était déjà très dur pour le porte-monnaie, ça faisait du bien cette ristourne. Mais là, on va réfléchir à d'autres modes de locomotion
Kader, automobiliste
Du coup, les files s'allongent devant les stations encore ouvertes. Les ruptures de carburant sont de plus en plus nombreuses. Cela impacterait plus de 20% des stations au niveau national, mais la région Auvergne-Rhône-Alpes semble encore plus concernée. La raffinerie de Feyzin était la dernière a être encore en grève la semaine dernière. Dans certains départements, comme le Rhône, 46% des stations manqueraient d'au moins un carburant.
Cet emballement est dû à la fin des remises, avec des automobilistes qui se sont pressés à la pompe, mais aussi à un week-end de trois jours avec un jour d'approvisionnement en moins la semaine dernière.
Francis Pousse, président des stations-service, syndicat professionnel MobiliansAFP
La remise de 30 centimes par litre de carburant financée par l'Etat baissera à 10 centimes et devrait durer jusqu'à la fin de l'année. Pour la suite, le gouvernement prévoit "des aides ciblées pour les automobilistes qui auront du mal à joindre les deux bouts".
En attendant, ce matin, autour de Valence (Drôme), on faisait les comptes. Montaine est étudiante, avec plusieurs allers-retours par semaine, son budget essence est le plus important. Raymond, lui, calcule de tête : "là, il est à 1,80 euro, il va donc passer à 2 euros après-demain, c'est maintenant que je fais le plein".
Comme lui, de nombreux français se dépêchent avant la date fatidique du mercredi 16 novembre et la hausse du prix du litre pour remplir les réservoirs.
Avec AFP