Le 1er mai est synonyme d'une tradition bien ancrée : le muguet. Une tradition qui trouverait son origine dans la Drôme. Là, où, aujourd'hui on tente la cueillette des brins porte-bonheur dans les sous-bois de la forêt communale de Marsanne.
Christian est retraité. Ce matin là, il longe l'orée du bois à la recherche des précieux brins porte bonheur. En lisière de la forêt de Marsanne dans la Drôme, il guette, tourne, inspecte à la recherche du moindre signe de présence de cette plante odorante. Il a fait un pari : "j'ai dit que j'allais cueillir du muguet, on m'a dit que je n'en trouverais pas, j'ai dit que j'allais en trouver. Et me voilà ici".
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Une tradition royale
On raconte que cette tradition d'offrir du muguet remonterait au XVIe siècle, sous le reigne de Charles IX. En 1560, en visite dans la Drôme, le jeune roi se fait offrir un brin de muguet et décide alors d'en offrir à son tour à toutes les dames de la cour :"qu'il en soit ainsi tous les ans" aurait-il ajouté. Malheureusement, la louable intention va devenir fatale. Jean Teulé, dans son livre "Charly IX" raconte la suite. Alors que les gens vivent dans la misère, lorsque les soldats du roi offrent du muguet, les pauvres s'en servent comme nourriture, en mélangeant les brins dans de l'eau. Cette plante toxique aurait fait des ravages dans la population à l'époque.
"Comme pour les champignons"
"il n'y a même pas de feuilles, y'a rien... faut tourner autour et regarder partout, comme pour les champignons". Aujourd'hui, dans cette forêt communale réputée de la Drôme, l'histoire de Charles IX semble lointaine. Ce qui préocuppe Christian, c'est la rareté des brins.
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Après un long moment d'observation : la révélation. En s'enfonçant dans un sous bois, la récompense ! Quelques plants protégés ont poussé. Il s'agit alors de ne pas les arracher, "mais de les couper à ras".
La cueillette du muguet en milieu naturel est réglementée. On ne peut cueillir que quelques brins, entre 10 et 15, afin qu'ils tiennent dans le creux de la main.
