Fin janvier, la commission permanente du comité national des IGP, Label rouge et Spécialité traditionnelle garantie a validé le cahier des charges du nougat de Montélimar. Les 12 nougatiers montiliens visent maintenant l'Europe.

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Depuis 20 ans les 12 nougatiers de Montélimar se battent pour le label IGP, Indication géographique protégée. Ils viennent enfin d'obtenir le feu vert de la France. Reste une étape, la validation de l'union européenne. Cette activité représente 500 emplois directs ou indirects. 2 500 tonnes sont produites chaque année.

L'IGP c'est un gage de qualité, une sécurité alimentaire. C'est un trophée !

Frédéric Chambonnière, artisan nougatier

Que va changer le label IGP ?

Cette appellation permet de protéger les méthodes de fabrication et de mettre fin à la contrefaçon. Elle sera également le garant de la qualité et la provenance des matières premières. Jusqu'à présent, n’importe quel fabricant en France ou dans le monde peut prétendre vendre du nougat de Montélimar.

Dans le cahier des charges, on retrouve aussi la mention du climat. "On a la particularité d'avoir le mistral et c'est un atout. Il assèche l'air ambiant et permet une cristallisation très différente du nougat de Montélimar, à la fois dure et très tendre" explique Marie-Claude Stoffel, directrice générale Nougat Chabert et Guillot, coprésidente syndicat des nougatiers de Montélimar. Avec le label, les fabricants ne pourront plus inscrire Nougat de Montélimar sur leurs paquets s'ils ne produisent pas dans un rayon de 10 km autour de Montélimar.

Il faut cependant attendre encore trois mois. Délai durant lesquels les fabricants de nougat peuvent faire valoir leurs arguments pour s'opposer à l'IGP. Cette phase de contestation sera une nouvelle fois ouverte si la communauté européenne valide l'appellation. Il faut donc compter encore au moins un an avant de voir le label bleu et jaune sur les paquets de confiseries montiliennes.


A la clé, les nougatiers espèrent de nouveaux marchés… Avec un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros par an, cette friandise n'a jamais autant régalé les papilles.

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