Des contraventions pourraient être dressées dès le mois de juillet. Une trentaine de masques sont ramassés chaque jour par les agents de propreté de la ville. Les élus valentinois appellent au civisme.
Comme les mégots de cigarettes ou les déjections canines, les masques à usage unique jetés sur la voie publique sont en train de devenir un symbole des incivilités.
«Ça a commencé au tout début du confinement. Puis avec l’arrivée des masques en tissu ça s’est calmé, mais avec la démocratisation des masques chirurgicaux depuis le 11 mai ça repart de plus belle» explique Marie Laure Gailloud, responsable du service propreté à la ville de Valence. «Aujourd’hui nos agents en ramassent entre 20 et 30 par jour, c’est inacceptable» poursuit-elle.
La ville de Valence est pourtant dotée de 1600 poubelles. Mais le phénomène perdure, dans tous les quartiers de la ville. Des masques, essentiellement, et quelques gants. Des objets pas seulement retrouvés à même le sol mais aussi dans la flore des parcs et jardins. Légers, ces objets se dispersent facilement dans un secteur soumis au vent.
Les agents de nettoyage de la ville, qui n’ont jamais cessé de travailler pendant le confinement, ne sont pas sereins. «Ils sont équipés pour être protégés au maximum. Mais ils ressentent la même inquiétude que quand ils interviennent dans certains quartiers où des seringues peuvent se cacher dans les sacs poubelle» regrette Marie-Laure Gailloud.
Pas de sanctions … pour le moment.
Ce manque de civisme pourrait-il faire l’objet de contraventions? «Pas pour le moment» explique Laurent Monnet, adjoint chargé de la voirie à Valence. «Nous allons profiter de la campagne de distribution de masques offerts par la région en juin pour rappeler certaines règles, certains gestes à adopter. Mais au-delà de cette période de pédagogie, des sanctions pourraient être prises».Outre la police municipale, la ville de Valence dispose d’agents de propreté urbaine assermentés. Une brigade verte qui pourrait constater les faits et verbaliser les contrevenants. «Ce n’est pas ce que nous souhaitons, nous sommes optimistes quant à la sensibilisation de la population. Mais si cela devient nécessaire, dès le mois de juillet, nous pourrions dresser des contraventions comme pour le jet de mégots sur la voie publique» conclut l’élu. Une amende qui pourrait s’élever à 68 euros… cher payé pour un masque à moins d’un euro pièce.