A Montélimar, la bière coule à flot pour sa première fête des brasseurs indépendants

L'évènement était prévu en avril, il a été décalé au dimanche 6 septembre à cause du coronavirus : la première fête de la bière a eu lieu à Montélimar (Drôme), pour faire mousser les producteurs locaux, et les amateurs.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Blonde, brune ou ambrée, la bière coulait à flot dimanche 6 septembre à Montélimar (Drôme) pour la toute première édition de "We Love Beers" (comprenez on adore ça...), avec un peu de retard par-rapport au calendrier prévu initialement, le covid s'étant mélangé de façon obligatoire à la recette de l'année.

Avec plus de 200 brasseries indépendantes, la région Auvergne-Rhône-Alpes se classe première en France du secteur. Le marché connaissait une croissance constante jusqu'en 2019.
 

Bière artisanale ou industrielle ?

La bière artisanale, c'est la meilleure affirme un amateur, fin connaisseur: "C'est bon, ça a un peu plus de pèche que la bière en bouteille classique."

Un autre fan nous en reverse une rasade: "On a une complexité qui n'a rien à voir. Avec la bière plus classique, industrielle, on a toujours la même chose, ce sont des bières avec une grosse buvabilité. Dans la bière artisanale, c'est comme avec le vin et ses arômes, on retrouve la pâte du brasseur, les ingrédients, une alchimie qui nous permettent d'avoir autre chose que juste boire. On se fait plaisir."
 

"Une bonne partie de notre production"

Pour Cyril Fort, créateur de la brasserie La Valentinoise, ce fut le seul évènement maintenu cette année. Ce dimanche, il vendait 3 euros la bouteille de 33cl. Le jeune homme a lancé une nouvelle marque et avait prévu d'être présent sur plusieurs fêtes pour se faire connaître. car un seul festival, c'est la possibilité de faire boire 1.000 litres de bière au public. "Quand on en produit 4.000 litres l'année, c'est une bonne partie de toute notre production."

La 4e édition du Mondial de la bière, prévu la semaine prochaine du 11 au 13 septembre à Paris, a été annulée.
 

La bière confinée

Pour certains brasseurs artisanaux, le confinement les a contraints à jeter des fûts ou à les recycler en distillerie. D'autres ont pu continuer à vendre directement à leurs clients particuliers, pour consommer bien au chaud à la maison. "Le confinement a été l'occasion de goûter à de nouvelles bières artisanales pour le public" affirme Aurélie Regnault, salariée de La Vielle Mule.

Les brasseurs parviennent donc à se maintenir à flot, mais ils regardent aussi le verre à moitié vide pour les prochains mois. 

Cyril Duquesne, responsable de la Brasserie Saint-Clair : "Le secteur a été grandement touché par le covid. Fermeture des bars, annulation d'évènements: c'est deux potentiels du marché où on n'avait plus de débouchés. Après il y a eu des aides de l'Etat. Il a fallu faire les caméléons, faire plus de circuits courts ou de magasins de proximité ou encore vendre aux particuliers en direct. Cette initiative (de la fête de la bière) est la bienvenue, pour l'ensemble des producteurs locaux. Les mois de juin et juillet étaient convenables, mais la visibilité pour la suite, on ne la voit pas trop. On est sur une crise à durée indéterminée, on essaye de préparer, d'anticiper."
 

"Une petite respiration"

Ce premier festival a permis de mettre en avant une douzaine de brasseurs indépendants, la plupart avec une production bio, venus de Drôme et d'Ardèche ou de l'Ain, mais aussi d'Avignon et de Marseille.

Pour les brasseurs présents dans leurs cabanes en bois, c'était aussi l'occasion de distiller, avec beaucoup de pression forcément, quelques explications au public venu découvrir la fabrication, et bien-sûr déguster la boisson, très fraîche de préférence.

Romain Tailland, co-organisateur du festival : "C'était nécessaire pour nous de maintenir l'évènement, tout en tenant compte des nouvelles mesures sanitaires. Tout le monde en avait envie, les brasseurs, le public, les élus nous ont soutenus également, ça permet aussi de donner une petite respiration dans ces temps un peu compliqués.

La consommation d’alcool restant incompatible avec la conduite, des opérations de sensibilisation étaient organisées avec notamment la sécurité routière.







 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information