Les réactions sont partagées chez les écologistes après la nomination de Nicolas Hulot au poste de ministre de la transition écologique et solidaire. La député européenne EELV Michèle Rivasi est plutôt optimiste, les militants anti-nucléaires beaucoup moins.
C'est un peu l'illustration de l'expression "nul n'est prophète en son pays". Si personne ne remet en cause la connaissance des dossiers par Nicolas Hulot, les réactions ne sont pas toutes positives depuis l'annonce de son arrivée à la tête du ministère de la transition écologique et solidaire.
Ainsi, pour Dominique Malvaud de l'association "stop nucléaire" à Valence dans la Drôme, "Nicolas Hulot, avec ses petites mains, ne fera pas grand chose. Le danger, en entrant dans ce gouvernement, c'est qu'il donne l'illusion qu'on va faire quelque chose, or il ne fera rien". Et le militant de poursuivre : "un anti-nucléaire qui entrerait au gouvernement aujourd'hui ne peut strictement rien faire, il a tout le staff d'Areva autour de lui". Violente, l'attaque fait référence au poste occupé entre 2007 et 2010 chez Areva par le nouveau premier ministre Edouard Philippe.
Réaction plus positive en revanche chez Michèle Rivasi. La députée européenne EELV rappelle que Nicolas Hulot a décliné plusieurs postes de ministres : "s'il rentre dans le gouvernement de Macron, c'est qu'il a obtenu des engagements". Enfin, pour Michèle Rivasi, le périmètre du nouveau ministère est intéressant et Nicolas Hulot aura des pouvoirs importants : "c'est toute la transition énergétique et des transports, donc il va être responsable de la cohérence ... Si ça ne fonctionne pas, il démissionnera".