Un homme a été tué à Valence dans la nuit du 11 au 12 mai, abattu de plusieurs balles. Le deuxième en deux jours. Le procureur de la République et la préfète de la Drôme se sont exprimés lors d'une conférence de presse ce vendredi 12 mai.

Un homme a été tué à Valence dans la nuit du 11 au 12 mai, il a été abattu de plusieurs balles tandis qu'il circulait en scooter au niveau d'un rond-point à la sortie du parking du centre commercial de Valence 2. Lors d'une conférence de presse ce vendredi après-midi, procureur et préfète ont apporté des détails.

Vers deux heures du matin, l'homme en scooter a été la cible de tirs en rafale, pris en chasse par une voiture. Un des occupants serait descendu pour à nouveau ouvrir le feu sur la victime. Son scooter a pris feu et "ce feu a aussi blessé, si elle n’était déjà morte, la personne au sol", a détaillé le procureur de la République de Valence lors d'une conférence de presse ce vendredi 12 mai. 

Ce meurtre intervient au lendemain du déploiement en urgence de 40 CRS dans le quartier voisin de Fontbarlettes à la suite d'un premier homicide. La victime avait, elle aussi, été tuée par balles. “Ce qui s'est passé cette nuit s’est passé pour la première fois à ces heures-là. Nous avions concentré nos moyens sur ce que l’expérience de ces derniers mois nous avez appris à prioriser”, se justifie la préfète de la Drôme, Élodie Degiovanni, avant d'ajouter que les faits se sont produits en marge de la zone de sécurité prioritaire de Valence.

La victime venait de sortir de prison

Concernant la victime à scooter, "elle est connue des services de police et connue du ministère de la Justice. Et pour être très clair, c'est quelqu’un qui était sorti de détention il y a quelques semaines", a détaillé Laurent de Caigny, procureur de la République qui n'a désormais plus l'enquête entre les mains. Le parquet de Lyon s'est saisi des deux affaires valentinoises. 

“Si je prends ces éléments d’histoire contrastés de ce défunt, si je regarde ce mode opératoire (...), mais je suis très prudent parce qu’il y a tout un tas d'enquêtes et d’investigations de départ qui sont en cours et qui permettront de conforter l’analyse de scénario, je pense que tout ça, sans avoir besoin de faire beaucoup de criminologie ou de cinéma, nous amène à du grand banditisme”, a-t-il ajouté. 

En plus des 40 CRS, la préfète a annoncé l'arrivée de renforts jusqu'à dimanche. Au total, plus de 100 personnels de police sont présents sur la zone de sécurité prioritaire de Valence et sur une plage horaire étendue. "Un signe fort pour nos habitants. Cela doit participer à les rassurer comme l’action que nous menons a pour but de les assurer qu’ils ne sont pas abandonnés. La République ne baisse pas les bras, elle tient le terrain et continue à le tenir", a assuré le procureur de la République de Valence.

Un point stratégique de tensions 

Sur place, une atmosphère de sidération s'est emparée des habitants, oscillant entre terreur et désillusion. "Ce qui est terrible, c'est que la présence des CRS ne change rien, pourtant c'est un point stratégique, connu de tous. Ils ne peuvent pas être partout, on le comprend. Mais il y a quand même des points où il y a souvent des tensions, et Valence 2 en fait partie. On va tout de même pas leur apprendre où il faut se placer, non ?" 

Cette habitante, qui témoigne anonymement, était là cette nuit.

"Cette nuit, j'ai entendu les coups de feu... Des rafales, poum, poum, poum, poum... C'est la sidération, on a l'impression de vivre dans un film, un mauvais cauchemar. Quand on marche dans le quartier, on regarde dans tous les sens, on est en train de tomber dans une sorte d'hystérie collective." 

Une réunion de coordination des services de l'État s'est tenue dans l'après-midi. L'enquête a été confiée à la police judiciaire sous l'égide du parquet spécialisé de Lyon.

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