Les riverains des vergers et vignes de Mercurol-Veaunes dans la Drôme ont porté l'affaire en justice : ils dénoncent les nuisances sonores des canons anti-grêle installés en 2017 pour protéger les récoltes. Une décision est attendue ce 4 juillet au Tribunal de grande instance de Valence.
Les riverains des vergers de Mercurol-Veaunes ne devraient pas se rendre au Tribunal de grande instance de Valence, puisque la décision attendue devrait être rendue par écrit. Mais la mobilisation reste tout aussi intense, notamment sur les réseaux sociaux.
Ils se sont réunis au sein d'une association : SENSE, pour Stoppons Ensemble les Nuisances Sonores et Environnementales. Ils ont porté plainte à titre individuel à la gendarmerie. Lancé une pétition en ligne qui a recueilli plus de 2000 signatures à la date de ce 4 juillet. Puis ils ont donc porté l'affaire en justice afin de réclamer une expertise acoustique sur les canons anti-grêle, installés depuis 2017 sur 600 hectares de vignes et de vergers de la Drôme.
Selon l'association, les canons anti-grêle provoquent, "de jour comme de nuit, une explosion de 130 dB toutes les 7 secondes. Sur une durée minimum de 30 minutes (soit environ 257 explosions) pouvant aller jusqu’à 3 heures sans interruption. Des canons installés à proximité directe des habitations (200 m)".
Les anti-canons demandent aux agriculteurs de respecter la réglementation vis-à-vis des nuisances sonores, pas plus de 65 décibels. «On en est à 4700 tirs l'an passé, ce qui est énorme» indique Jean-Luc Astier, membre de l’association "Stoppons ensemble les nuisances sonores et environnementales".
Fin mai, les arboriculteurs réunis au sein d'un Groupement d'Intérêt Économique avaient entamé l'installation de silencieux sur ces canons anti-grêle. Un système qui permettrait de réduire de 40% les nuisances sonores.