A Pierrelatte et dans ses environs, Justice Despinat donne des cours d'handi-danse. Une parenthèse pour se faire plaisir et lâcher prise pour les personnes souffrant de handicap et leurs familles et amis.
Handicapé de naissance ou suite à un accident de la vie, Justine Lespinat, professeure d'Handi-danse accueille tout le monde dans son cours. Un moment pour lâcher prise, oublier le regard des autres et se faire plaisir.
Un moment de partage et d'évasion
Thomas est pianiste, il a 19 ans. Il vient tous les mercredis après-midi depuis septembre. "Ça me fait du bien parce que dans l'handi-danse, on s'éclate, on fait des chorégraphies et on bouge".
Pour Frédérique qui a toujours été très sportive, c'est un exutoire. "Avant mon accident, je faisais du karaté mais j'ai toujours voulu faire de la danse. L'opportunité d'en faire là maintenant c'est bien. Ça nous vide la tête. On se sent bien, on se sent léger, on oublie le handicap". Un sentiment partagé par Michel, lourdement handicapé. Il apprécie ce moment. "Pendant le cours, je ne pense plus à mon handicap, je suis un autre Michel" dit-il.
Certains sont accompagnés d'un parent, d'un aidant, qui découvrent eux aussi les bienfaits de l'handi-danse. Marie-Noëlle danse avec son fils Valentin. Pour elle, le geste remplace le mot. "C'est thérapeutique. C'est parler son langage, se rencontrer tous les deux et communiquer".
Martine accompagne sa sœur cadette, Edith qui ne peut pas beaucoup bouger, depuis un an. "Elle y trouve de la joie, elle partage le bonheur d'être avec d'autres. C'est gai" et Martine est toute aussi heureuse de partager ses moments agréables avec sa sœur.
"On est tous des danseurs"
A l'origine de ces ateliers, la dynamique Justine Lespinat. Ancienne aide médico-psychologique et passionnée de danse, elle se consacre aujourd'hui à 100 % à cette nouvelle activité. "Proposer de la danse aux personnes en situation de handicap me tenait à cœur parce que c'est un public que malheureusement on laisse un peu de côté". Justine a voulu créer un lieu adapté où chacun a sa place. "Quand je voie leur sourire, leur volonté et leur assiduité à mes cours, c'est ce qui me touche le plus".
La jeune professeure a hâte que la crise sanitaire se termine pour pouvoir réorganiser des galas en public et faire changer le regard de gens sur les handicapés.