Le mois de mai et ses multiples ponts à venir marque le début de la saison touristique. Pour les professionnels du secteur, il est encore difficile d'établir des prévisions précises. Les courts séjours se décident souvent tardivement en fonction des prévisions météorologiques.
Ciel gris, 15 degrés dans l’air et dans l’eau, il fallait être téméraire pour partir à l’assaut de la Drôme. Des conditions automnales qui n’ont pourtant pas refroidi les touristes, venus nombreux à l’occasion de ce week-end de trois jours.
“On observe un petit peu partout une progression sur les réservations. On avance globalement par rapport à l’année dernière”, souligne Jean-Michel Pluvinage, président de la Fédération hôtellerie de plein air de la Drome. “Le mois d’avril s’annonce plutôt positif pour les campings”, ajoute le propriétaire du camping des Chapelains, à proximité du village historique de Saillans.
"Des réservations au jour le jour"...
Des chiffres encourageants, mais qu’en est-il pour le mois de mai ? “On a un peu de mal à se projeter” avoue Pierre Capiez, loueur de canoés dans le département. “Pour l’instant, ça réserve pas mal pour les Week-ends de fin mai. L’ascension, Pentecôte commencent à bien se remplir. Le reste, on est quand même sur des réservations au jour le jour, d'un ou deux jour en avance”, ajoute-t-il.
Des réservations à la dernière minute, surtout sur les emplacements de camping. “C’est une nouvelle tendance. Ce que l’on observe cette année, c'est une remontée sur les emplacements nus qui sont un peu moins chers puisque le client ramène son équipement”, constate Jean-Michel Pluvinage.
Ces dernières années étaient pourtant marquées par une progression des réservations sur les emplacements équipés. “On analyse ce phénomène au regard de l’inflation”, conclut le responsable de camping des Chapelains.
... dépendantes des conditions météorologiques
Pour Stéphane, sa femme et ses enfants, c’est l’option choisie. À bord de leur fourgon aménagé, ces normands sillonnent la Drôme. Leur activité de la journée : du kayak. “On aime bien les vacances sportives. Donc, on programme des randonnées, comme hier, et là du kayak pour finir dans la Drôme en beauté”, explique le père de famille.
Il se réjouit d’avoir pu profiter de vacances sans une goutte de pluie. “Malgré le froid, ça a été très correct. L’essentiel, c'est de pouvoir vivre dehors”, ajoute-t-il. Près de l’embarcadère, Pierre Capiez, mise sur le retour du soleil pour attirer les touristes lors des prochains week-ends.
Pour autant, le responsable reste attentif aux épisodes de sécheresse. L’année dernière, il avait dû interrompre son activité en août par manque d’eau. “On a en plus un bon niveau d’eau, ni trop haut ni trop bas, donc ça aide la fréquentation. Il est nécessaire que ça perdure. Il faudrait qu’il pleuve un petit peu en juin pour maintenir le niveau pour l’été”.
Les premières prévisions annoncent cependant un été 2023 particulièrement chaud et le niveau de l'eau constituera sûrement la donnée la plus incertaine des professionnels du tourisme partout en France.