Patrick Brunet a intenté une action en justice contre le groupe Avenir, premier constructeur en Rhône-Alpes. Il lui reproche de nombreuses malfaçons sur sa maison neuve livrée il y a quelques mois en Haute-Savoie.
Faire construire une maison était son rêve, mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Retards de livraison, malfaçons... Patrick Brunet, propriétaire d'un terrain à Machilly (Haute-Savoie), avait confié le chantier au groupe Avenir, premier constructeur en Rhône-Alpes basé à Valence. Lorsqu'il réceptionne sa maison le 30 septembre, c'est la désilusion.
"La première chose dont on peut s'apercevoir, c'est qu'il y a un trou en plein milieu de la porte d'entrée. C'est un peu dommage", constate-t-il. Et ce n'est que le début. Derrière la porte d'autres surprises attendent le propriétaire, comme un trou dans le carrelage au niveau du compteur électrique. Et cela ne s'arrange pas vraiment à l'étage.
"La plaque qui amène aux combles, c'est du scotch. On a du mal à comprendre pourquoi ils livrent ça", regrette Patrick Brunet, désignant un carré de scotch orange au plafond.
Bataille en justice
Cette maison de 106 mètres carrés, facturée 185 000 euros, était un projet de vie pour le propriétaire. "On a signé avec le constructeur pour cette maison. C'était une maison de rêve. On voulait sabrer le champagne le jour de la livraison, mais ça n'a malheureusement pas été le cas", déplore-t-il.
Alors Patrick a rejoint un collectif qui revendique 250 victimes en France du même constructeur. Ils dénoncent les pratiques du groupe Avenir. "C'est assez intéressant. Quand on rencontre d'autres personnes de ce groupe, on se rend compte qu'ils ont exactement les mêmes pratiques avec tout le monde. Ils font du chantage aux clefs, ils demandent de faire un chèque de caution à leur nom et pas un organisme qui fait la caution, ils vont demander de payer l'avance de la maison avant la date prévue", énumère-t-il.
Par la voix de son avocat, le constructeur minimise. Il ferait l'objet de moins de 30 litiges par an, selon lui, pour 650 nouvelles constructions. "[Des malfaçons], il y en a sûrement, je ne vais pas dire que toutes les maisons du groupe Avenir conviennent parfaitement. Il y a sûrement des difficultés, c'est très vraisemblable, convient l'avocat du groupe, Me Thomas Fourrey. Mais qui n'en a pas ? Surtout sur un tel volume. On est à deux maisons par jour."
Certains membres du collectif, comme Patrick Brunet, ont choisi de poursuivre en justice la bataille contre le premier constructeur en Rhône-Alpes.