Poursuivi par le parquet de Valence, ce vendredi 19 mars, le suspect est accusé d'être l'auteur d'incendies d'installations téléphoniques et internet dans la Drôme. Ce type d'attaques se multiplie en Auvergne-Rhône-Alpes, occasionnant souvent des coupures de réseaux massives.

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Un homme de 52 ans a été interpellé et doit être présenté devant un magistrat du parquet de Valence, ce vendredi 19 mars. Il est poursuivi pour la destruction d'un relais téléphonique et d'une antenne, qui avaient entraîné des coupures massives de réseaux sur un large secteur.

 

Opposé "aux ondes téléphoniques"

Il nie les faits, mais l'enquête a réuni contre lui des indices solides. Selon une source proche de l'enquête, des éléments matériels retrouvés sur les lieux vandalisés, notamment son ADN et des témoignages concordants, ont conduit à son identification. Le suspect, un habitant de Pierrelatte, déjà condamné pour des faits antérieurs (sans liens avec cette affaire), conteste être l'auteur des incendies volontaires, mais "il revendique son opposition à tout ce qui se rapporte aux ondes téléphoniques", selon les enquêteurs. Accusé d'être à l'origine de 2 incendies criminels ayant provoqué des perturbations majeures, et occasionnant des destructions particulièrement coûteuses, il est poursuivi pour destruction ou dégradation de biens et risque jusqu'à 10 ans de prison et 150 000 € d'amende. Par ailleurs, les dégâts représentent des dizaines de milliers d'euros pour Orange, qui a porté plainte, comme pour chaque dégradation subie.

 

Des dégâts considérables

Premier incendie dont il est accusé, la nuit du 28 janvier dernier : une antenne-relais de Pierrelatte (rue James-Watt) est détruite par un incendie entraînant la coupure du réseau 3G/4G sur une large partie de la ville de Pierrelatte et la commune voisine de Saint-Restitut, dans le sud de la Drôme. Deuxième incendie, toujours à Pierrelatte, dans la nuit du 28 février : vers 4h30, un local où passaient des câbles des entreprises Free, Orange et SFR est à son tour incendié. Cette fois, une trentaine de communes du Sud Drôme et du Nord Vaucluse sont privées d'Internet. Orange estime que la destruction du relais téléphonique était "un poste important, dont la liaison va jusqu'à Nice."  Quelques 1 500 clients d'Orange sont privés de téléphone et internet. Des particuliers, des entreprises, ou encore des cabinets médicaux sont alors perturbés. D'autres incendies, pour lesquels l'accusé n'est pas suspecté à ce stade, ont émaillé l'actualité  plus largement dans la Drôme, ainsi qu'en Ardèche et à divers points de la région Auvergne-Rhône-Alpes ces dernières semaines. 

 

 

Incendies en série

Durant le mois de février, de nombreux autres incendies ont été constatés, notamment dans la Drôme : 2 visaient des installations d'Orange : un répartiteur téléphonique dans le secteur de Gigors-et-Lozeron, et un local hébergeant de commutations de télécommunications à Crest. 6 000 abonnés se retrouvent alors sans connexion, et 3 semaines plus tard, 2 400 foyers sont encore privés d'internet et de téléphone. Le groupe Orange doit alors distribuer des clefs 4G en mairie pour pallier à l'urgence. Quelques jours plus tard, cette fois à Sassenage en Isère, un site de construction de réseaux de télécommunications est visé 2 fois en une semaine. Plus récemment, le 17 mars, à Rosière, dans le sud de l'Ardèche, une autre antenne relais est détruite, entrainant des pannes de réseau pour près de 500 clients. Et la liste n'est pas exhaustive. S'agit-il d'actes isolés ou de méfaits issus de groupes organisés ? Pour l'heure, la question reste entière, mais l'arrestation du suspect de Pierrelatte pourrait apporter de premiers éléments de réponse.

 

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